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L'article provient de Le Journal de Montréal

Les Québécois doivent se préparer à faire des choix déchirants pour le souper de Noël

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Clara Loiseau

2021-12-17T05:00:00Z
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Avec une remontée des cas importante à une semaine de Noël – plus de 3700 jeudi –, les rassemblements pour les Fêtes seront encore limités afin d’éviter que la COVID-19 se transmette et infecte un plus grand nombre de personnes. Comment, dans cette situation, devons-nous choisir et annoncer qui pourra ou ne pourra pas venir festoyer ?

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Comment choisir ses invités ?    

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D’abord fixé à 20 personnes, puis maintenant à 10 personnes, les rassemblements familiaux pour le traditionnel souper de Noël sont sources de casse-tête cette année, puisqu’il faut choisir qui pourra s’attabler avec nous.

Pour plusieurs experts, il faut absolument écouter ses émotions.

« Il faut faire preuve de discernement et choisir ce qui est le mieux pour nous. [...] Parfois on invite quelqu’un parce que c’est le choix qu’on doit faire, que ça va bien paraître et on risque de se tromper royalement parce que les motivations ne sont pas les bonnes », explique le psychologue clinicien Pierre Faubert.

Comme lui, Geneviève Beaulieu-Pelletier, psychologue clinicienne et professeure à l’Université du Québec à Montréal, soutient qu’il ne faut pas se laisser guider par les sentiments d’obligation ou de culpabilité.

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« En se demandant qui sont les personnes avec qui on veut réellement voir pour ce moment-là, se poser les bonnes questions, ça va nous faire passer une meilleure soirée », affirme-t-elle.

  • Écoutez l’entrevue de Dre Nadia Gagnier, psychologue et conférencière spécialisée en enfance, parentalité et en anxiété

Comment annoncer la nouvelle ?    

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Lors de l’annonce de la décision, pour entretenir une bonne relation avec la personne il faut exprimer honnêtement ce que l’on ressent, plaident plusieurs professionnels.

« La clef, c’est de parler de soi, de donner de l’importance à ce que l’on vit, mais aussi de donner de l’importance à l’autre et de lui dire que c’est un choix déchirant et qu’on peut avoir peur de lui faire de la peine », explique Soleil Laflèche, thérapeute spécialisée en relation d’aide.

De son côté, Geneviève Beaulieu-Pelletier, psychologue clinicienne et professeure à l’Université du Québec à Montréal, ajoute que l’on peut aussi proposer à la personne de faire une activité en dehors du souper traditionnel pour lui montrer qu’elle reste importante malgré la décision.

« Pour les relations qui sont significatives, mais qu’on ne choisira pas d’inviter, on peut réitérer aussi l’importance de notre amitié et de trouver un autre moyen de se réunir, comme prendre une marche ou un café », ajoute-t-elle.

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Comment gérer les mauvaises réactions ?    

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Le fait de se faire retirer son invitation peut entraîner un sentiment de rejet et d’exclusion, expliquent plusieurs experts.

« C’est normal et compréhensible que la personne ait ces sentiments-là. Il faut accepter que l’autre vive ces émotions, mais il faut aussi prendre une certaine distance pour laisser retomber la poussière », soutient Soleil Laflèche, thérapeute spécialisée en relation d’aide.

Que faut-il éviter de faire ?    

Pour éviter de blesser ou de faire une annonce qui pourrait briser une relation, il faut absolument éviter de faire des reproches.

« De se mettre à se critiquer, de se juger, commencer des argumentations, ce n’est pas le temps. Il ne faut pas prendre ce moment pour régler ses comptes, comme dire “’toi tu finis toujours la soirée à parler fort et mettre de la chicane donc on ne t’invite pas cette année”’ », explique Geneviève Beaulieu-Pelletier, psychologue clinicienne et professeure à l’Université du Québec à Montréal.

Pour Soleil Laflèche, il faut éviter de faire une annonce à quelqu’un de son entourage si l’on n’est pas conscient que cela peut le blesser.

« Si on n’est pas sensible à la peur de blesser l’autre, on risque de se tourner vers le défensif comme le mensonge, et ça crée du conflit », ajoute-t-elle.

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