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L'article provient de Le Journal de Montréal
Éducation

Plusieurs cégeps repoussent la rentrée en présentiel

Les étudiants des autres établissements s’inquiètent pour leur sécurité

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Photo portrait de Dominique  Scali

Dominique Scali

2022-01-08T03:26:35Z
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Au moins cinq cégeps repoussent leur rentrée en présentiel en raison de la 5e vague de COVID-19, tandis que des étudiants laissés dans le brouillard angoissent à l’idée de retourner en classe le 17 janvier. 

« Ça m’inquiète, avoue Audrey Lévesque, 18 ans. On a très peu d’infos [...] On est laissés à nous-mêmes. »

Ses cours du programme Sciences, lettres et arts sont censés commencer le 17 janvier au Collège de Bois-de-Boulogne, à Montréal. Mais elle s’imagine mal dîner dans une cafétéria bondée où des centaines de personnes enlèvent leur masque alors que le variant Omicron est hyper contagieux.  

Des universités ont d’ailleurs annoncé cette semaine que les cours allaient débuter en virtuel plutôt qu’en présentiel. 

On garde le cap

Le Journal a contacté 40 cégeps pour connaître leurs intentions pour la rentrée d’hiver. Sur la vingtaine ayant répondu, la plupart gardent le cap sur le 17 ou le 24 janvier en attendant les développements.

Au moins cinq ont toutefois déjà modifié leur plan, soit les cégeps de Chicoutimi, de Granby, de Jonquière, de Sept-Îles et celui de la Gaspésie et des Îles. 

Le cégep André-Laurendeau, à Montréal, « envisage » quant à lui de repousser la rentrée en présentiel au début février. 

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Au cégep de Chicoutimi, la rentrée en personne a été repoussée d’une semaine, soit au 24 janvier. 

Jean-Simon Desrochers, représentant étudiant
Jean-Simon Desrochers, représentant étudiant Photo courtoisie

« Honnêtement, je suis content de la direction [...]. Ça ne pourra pas plaire à tout le monde, mais c’est la décision la plus sécuritaire », félicite Jean-Simon Desrochers, président de l’Association générale des étudiantes et étudiants du Collège de Chicoutimi (AGEECC). 

Il se dit « fier » de faire partie d’un des cégeps qui ont choisi d’être proactifs. 

Impatience

Car ailleurs, l’impatience se fait sentir, remarque Samuel Vaillancourt, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec. 

Les étudiants pourront-ils recevoir une troisième dose de vaccin sur les campus ? Auront-ils accès à des tests rapides comme les élèves du primaire et du secondaire ? se demande-t-il. 

« Le dommage est déjà fait », dit celui qui voit des étudiants abandonner leur session d’hiver en raison de l’incertitude. 

« On n’a pas eu de nouvelles depuis avant les Fêtes [...]. Mme McCann, on ne la voit pas », abonde une enseignante en soins infirmiers qui préfère garder l’anonymat pour éviter les représailles de son employeur.

« Si on passe en enseignement à distance, c’est cette semaine qu’il faut se préparer, pas la veille », rappelle-t-elle.

De son côté, le ministère de l’Enseignement supérieur indique encore miser sur une rentrée en présentiel le 17 janvier. 

« On permet toutefois une période de transition jusqu’au 31 janvier pour revenir avec tout le monde en présence aux établissements qui veulent s’en prévaloir », précise Valérie Chamula, attachée de presse de la ministre Danielle McCann.

– Avec Geneviève Lajoie, Bureau parlementaire

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