Les adolescents atteints de maladies chroniques attendent toujours leur 3e dose

La Santé publique continue de marteler l'importance de la troisième dose. Pourtant, Québec ne l'a toujours pas autorisée pour les adolescents atteints de maladies chroniques. Une Estrienne de 16 ans veut recevoir la sienne sans attendre, d’autant plus que le fédéral la recommande pour les jeunes dans sa condition.

Léane Gendron Vachon est atteinte d'une pneumopathie chronique et d'asthme sévère. Une heure par jour, l’adolescente de 16 ans doit prendre un traitement salin hypertonique pour sortir les sécrétions de ses poumons.

À cause de sa condition de santé, Léane a pu obtenir ses deux premières doses du vaccin contre la COVID-19 avant les autres jeunes de son âge. Elle attend avec impatience d'être admissible à la troisième dose. «La Santé publique ne veut pas lui donner sa dose de rappel et son deuxième vaccin remonte à sept mois», déplore son père Brunon Vachon.

«On vit de l’angoisse, beaucoup d’angoisse, exprime la mère de Léane, Sylvie Gendron. Notre fille est vulnérable. C’est très important qu’elle reçoive sa troisième dose, c’est presque une question de vie ou de mort.»

Vendredi dernier, le Comité consultatif national de l'immunisation du Canada a recommandé une dose de rappel pour les jeunes de 12 à 17 ans atteint du cancer, d'une maladie du rein chronique, de maladies pulmonaires chroniques, d’asthme non contrôlé et de fibrose kystique.

Pour le moment, aucune recommandation en ce sens au Québec, mais le ministère de la Santé indique par courriel qu’«il est prévu que le Comité d’immunisation du Québec (CIQ) discute de cette question à sa prochaine rencontre. Par la suite, les experts du CIQ émettront leurs recommandations.»