«Dernière seconde»: une nouvelle fiction qui s’annonce pour le moins explosive

Frédérique De Simone
Catherine Chabot réalise un rêve d’enfance en tenant la vedette de la nouvelle série de genre Dernière seconde, qui atterrira sur illico+ en 2025.
Elle y personnifie une sergente et technicienne en explosifs de la police nationale. Le genre de rôle qu’elle espérait depuis un moment déjà et qui lui permet enfin de jouer l’héroïne d’une série d’action.
«Mon personnage, Véronique Valiquette, aura une promotion et plein de nouveaux défis à gérer, donc énormément de pression venant du travail et de la maison. Elle sera confrontée à ses propres limites alors que l’étau se resserre sur elle et son équipe», a expliqué la comédienne, devenue ceinture noire en karaté pour être comme Geena Davis dans Souviens-toi Charlie.

Pour bâtir son personnage, elle s’est notamment inspirée de celui d’Ellen Ripley campé par Sigourney Weaver dans Aliens, le retour, qu’elle a décrit comme une leader féminine avec une assise et une assurance presque maternelle envers son équipe.
Son quotidien sera toutefois bouleversé par un horloger professionnel avec un modus operandi et une logique différente qui tiendra son escouade en haleine.

«On s’attache beaucoup au personnage de Véronique qui est vraiment nuancé. On a peur pour les gens avec qui elle travaille parce qu’on ne veut pas qu’elle fasse une erreur et que quelqu’un meure», a souligné le réalisateur, Julien Hurteau, mardi midi lors d’une visite du plateau de tournage.
Ce dernier a notamment laissé savoir que certains personnages seront sacrifiés en cours de route, un peu comme dans Game of Thrones, et que l’auteur de la série, François Pagé (Après), avait été sans pitié pour ses personnages.

«Il y va, il écrit les choses comme elles arrivent. On ne met pas de gants blancs pour nos personnages. Certains ont des séquelles. Et inévitablement, des gens vont mourir», a-t-il poursuivi, sans trop s’étendre sur l’intrigue pour ne pas vendre la mèche.
Traiter les bombes comme des bébites
Pour créer l’univers de cette série, Julien Hurteau s’est inspiré notamment des films Zero Dark Thirty (Opération avant l’aube) et The Hurt Locker (Le démineur), tout en reprenant des codes esthétiques et cinématographiques empruntés à la science-fiction.
«On peut parfois avoir l’impression qu’on est dans un vaisseau spatial avec un équipage. [...] La bombe est pour moi un peu comme une bébite. Une bébite dans le vaisseau qu’on ne voit pas, mais qui fait peur. La bombe aussi, ça suggère que ça va exploser, mais on ne le voit pas nécessairement. On est surtout dans l’appréhension, comme avec un film d’horreur», a-t-il décrit, ajoutant avoir misé sur un style d’action très humain, axé sur les personnages et l’émotion plus que sur l’action.

«Après coup, l’action prend une envergure encore plus grande parce qu’on est tellement attaché aux personnages qu’on a peur qu’ils meurent ou qu’il leur arrive quelque chose», a-t-il expliqué.
Tous les membres de l’équipe de la série ont, au préalable, suivi un stage avec des consultants, des gens très au fait du métier. Ils ont entre autres assisté à des explosions réelles pour comprendre l’onde de choc et ses impacts.

«Ç’a vraiment été hyper inspirant comme rencontre et ils ont aussi des caméos dans la série», a confié le réalisateur avec passion.
Si certains effets spéciaux ont été nécessaires par moment pour la sécurité des comédiens et de l’équipe, de vraies explosions ont aussi été mises en scène, planifiées et filmées pour le bien de la série.
«Il y en a une en particulier qui était digne d’un film américain à gros budget», a-t-il ajouté.