Ski acrobatique: Kingsbury savoure sa revanche
Richard Boutin
Mikaël Kingsbury a savouré sa revanche sur le parcours de Ruka en signant, aujourd'hui en Finlande, la 66e victoire de sa carrière en Coupe du monde.
Victime d’une double fracture des vertèbres dorsales T4 et T5 l’an dernier lors d’une descente d’entraînement précédant la Coupe du monde de Ruka, Kingsbury s’est vengé sur une piste qu’il adore et où il a signé des jalons importants de sa carrière. Il s’agissait de son 9e triomphe à Ruka.
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«C’est un bon sentiment de rédemption, a-t-il avoué. C’est une de mes pistes préférées et j’avais un couteau de plus entre les dents. C’était poche l’an dernier de regarder la course sur mon divan. C’est clair qu’il y avait de la nervosité. J’y pensais au début, mais ça fait un petit bout que nous sommes ici en camp de préparation.»
Quatrième au terme de la finale, Kingsbury a ouvert les valves dans la grande finale pour se sauver avec la victoire. «L’important était de passer à l’autre ronde puisqu’on repart à zéro, a-t-il mentionné. Stratégiquement, tu veux être le dernier à partir. J’ai misé sur un saut plus constant et c’était une bonne façon de mettre de la pression sur mes adversaires. Je l’ai vécu souvent.»
Entraînement moyen
S’il a connu un entraînement moyen de son propre aveu la veille de la course, Kingsbury a retrouvé ses moyens lors de la grande finale. «La première descente est toujours la plus stressante et je n’avais pas la confiance habituelle, a-t-il indiqué. En finale et en super finale, j’étais de retour à mon état normal. J’ai cassé la glace en qualifications et je savais que j’allais être compétitif. Je suis content d’avoir gagné même si je n’avais pas connu mon meilleur entraînement la veille.»
«Je suis soulagé que la journée soit terminée, de poursuivre le King des bosses. Ce ne fut pas une journée facile. Ma tactique était bonne et j’ai bien géré la situation. Je n’ai pas pensé à gagner, mais je me suis seulement concentré sur les détails.»
Kingsbury souhaitait débuter la saison sur le bon pied. «En 2013 et 2017 en préparation pour les Jeux olympiques, j’avais gagné ici pour débuter la saison. C’est important de montrer ce que tu peux faire aux juges et de donner le ton pour la saison. Tu prends du momentum.»
12e place pour Chloé
Même si elle n’a pas atteint la super finale, Chloé Dufour-Lapointe était satisfaite de sa prestation lors du coup d’envoi de la saison de Coupe du monde.
Dans un format différent de l’habitude avec deux qualifications, Chloé a réussi à se qualifier pour la finale déterminant les positions 9 à 16. Elle a conclu en 12e position.
«Je suis vraiment contente, a affirmé Chloé, qui a obtenu le meilleur résultat parmi les Canadiennes. Je me suis améliorée à chaque descente. Cette progression est une victoire en soi. Je suis fière et vraiment satisfaite d’avoir fait mon saut.»
De son côté, Justine a été éliminée au terme de la deuxième qualification et a terminé en 22e position. «La deuxième qualification a été moins favorable, a-t-elle indiqué. J’ai poussé mes limites et effectué mon plus gros saut, mais j’ai commis une erreur. Je suis déçue du résultat, mais contente de ma performance.»
«La première Coupe du monde de la saison est toujours plus difficile et plus stressante, d’ajouter Justine. Je me sentais bien en haut du parcours. J’étais plus vite et plus haute. Je suis sereine, mais je sais que j’ai des choses à améliorer. Le meilleur est à venir.»