Début de saison tardif pour Marie-Michèle Gagnon
Richard Boutin
Marie-Michelle Gagnon piaffe d’impatience de disputer ses premières courses de la saison.
Des descentes sont au menu, vendredi et samedi, alors que le Super G sera à l’honneur, dimanche, lors de la dernière journée de la Coupe du monde de Lake Louise. Elle a pris part à un premier entraînement de descente, mardi, alors que celui de mercredi a été annulé en raison de la pluie et de la brume. On se croise les doigts pour jeudi, mais les courses auront lieu si les conditions le permettent puisque la règle de tenir au moins un entraînement a été respectée et qu’on prévoit que le mercure descendra en fin de semaine.
«C’est la première fois de ma carrière que j’attends en décembre pour débuter ma saison, a raconté Gagnon. Mon expérience m’a aidé à patienter. J’ai travaillé en salle en plus des camps sur neige. J’ai pris de la masse musculaire et gagné en force. L’entraînement est différent de celui que je faisais quand j’étais en slalom où l’objectif était d’être légère afin d’être rapide. En descente, la vitesse est importante aussi, mais ça prend plus de puissance.»
Course spéciale
Victime d’une vilaine chute en 2017 à Lake Louise, Gagnon a-t-elle des craintes de retrouver le parcours albertain? Elle avait subi une déchirure du ligament croisé antérieur en plus de se blesser à une épaule, ce qui l’avait empêché de participer aux Jeux olympiques de Pyeongchang.
«Je n’ai pas d’appréhensions, a-t-elle assuré. Lors de ma chute, j’ai commis une petite erreur dans un virage qui est désormais plus sécuritaire. Ce fut une malchance de me planter et ça n’arrivera plus. Ça s’était bien passé à mon retour en 2018.»
Malgré sa longue expérience, la skieuse de 32 ans est toujours animé par des sentiments particuliers quand elle se produit à la maison. Elle en sera à son 11e départ en carrière à Lake Louise. «Je suis excitée et c’est toujours spécial de compétitionner au Canada. Ça fait une différence cette année parce que je suis maintenant une skieuse de vitesse. Ce sont mes événements. C’est tellement beau et paisible avec des bénévoles qui sont des maniaques de ski.»
Gagnon a réussi le 7e temps le plus rapide lors de la descente d’entraînement, mardi.
«Il y a pas mal de place à l’amélioration, a-t-elle indiqué au sujet de sa descente d’entraînement. Toutes les filles ont fait une descente relaxe. Les conditions étaient mauvaises. Ce n’était pas dangereux, mais ce n’était pas idéal. La course n’aurait pas eu lieu, mais on a forcé pour tenir l’entraînement afin de pouvoir courir en fin de semaine.»
Gagnon n’a jamais rien vu de tel à Lake Louise au cours de sa longue carrière. «Ce n’est pas normal qu’il fasse chaud comme ça à cette période de l’année. Les conditions sont habituellement toujours parfaites avec un fond dur.»