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Culture

Cynthia Wu-Maheux avoue que District 31 lui manque beaucoup

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Marjolaine Simard

2024-04-06T10:00:00Z
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Quelle joie de retrouver au petit écran la talentueuse comédienne qui, depuis la fin de District 31, a brillé sur différentes scènes théâtrales! Cynthia Wu-Maheux renoue avec un univers policier puisqu’elle incarne une sergente-détective dans la deuxième saison de Bête noire. C’est une belle aventure pour cette artiste à la fois curieuse et fière de ses origines sino-québécoises.

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Cynthia Wu-Maheux rejoint la solide distribution de la série qui a gagné le prix Gémeaux de la meilleure série dramatique en 2021. Elle partage l’écran avec Sophie Cadieux et Martin Dubreuil, qui ont marqué la première saison. On plonge dans une nouvelle tragédie lorsque Pascale Dubé (Charlotte Aubin), une mère récemment séparée, empoisonne ses deux enfants, Madeleine et Henri (Agathe Ledoux et Louis Desroches), âgés de sept et quatre ans. La fillette survit, mais son petit frère n’a pas cette chance, ce qui laisse le père des enfants, Jean-Philippe (Mickaël Gouin), dans un état de détresse alarmant.

C’est à ce moment que le personnage de Cynthia, la sergente-détective Claudia Rouleau, entame son enquête. «Claudia, c’est une enquêtrice qui oeuvre du côté de la Couronne. Elle doit rassembler les preuves nécessaires pour protéger les enfants, qui sont ses clients. Elle collabore donc étroitement avec l’avocat de la Couronne Samuel Pépin-Tremblay (Benoit McGinnis) pour veiller à ce que justice soit rendue. Son travail se déroule parallèlement à celui d’Éliane Sirois, jouée par Sophie Cadieux, qui est à présent psychiatre. Celle-ci mène aussi une enquête, mais son approche diffère de celle de Claudia. En tant que psychiatre, elle se concentre davantage sur les motivations psychologiques ayant conduit la jeune mère à son geste. Cette série nous montre que la réalité n’est pas simplement divisée entre le bien et le mal, mais comporte des nuances et des zones grises. Elle met aussi en lumière la complexité de la psyché humaine.»

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Développer sa créativité dans un resto

Cynthia, qui a grandi à Trois-Rivières, est enracinée profondément dans sa québécitude avec un père beauceron et une mère moitié chinoise, moitié québécoise. «Je suis très attachée à mes origines chinoises. Elles remontent à mon arrière-grand-père et à mon grand-père maternels, qui ont immigré ici pour ouvrir un restaurant chinois, où j’ai passé toute mon enfance. J’étais une petite fille vive et curieuse. Je m’assoyais à une table avec mes crayons et je dessinais pendant que j’attendais que l’agitation se calme. J’aimais aussi me promener entre les tables pour discuter avec les clients. J’ai grandi, et j’y ai alors travaillé comme caissière et comme serveuse. C’est là que j’ai développé mon côté sociable. Grandir dans un restaurant, c’était comme être au coeur d’une tornade! Travailler avec le public nous nourrit et nous ouvre des horizons. C’est une expérience qui façonne notre perception du monde!»

Cynthia ne connaît que quelques mots de vocabulaire en chinois, mais elle était heureuse de découvrir que son nom de famille, «Wu», signifie guerrier spirituel en chinois. «Je crois que cela me représente bien! Je capte facilement l’essence des gens qui m’entourent et, grâce à cela, je tisse facilement des liens amicaux!»

Un voyage marquant en Biélorussie

«Après mes études au Cégep de Trois-Rivières, où j’ai suivi une formation en théâtre, j’ai voulu tenter ma chance dans les écoles de théâtre. J’ai souvent été “castée” dans des rôles de personnages forts, mais il y a en moi une certaine timidité, qui a joué contre moi lors des auditions. Je n’ai d’abord pas été retenue par les écoles. Au début des années 2000, j’étais dans le flou quant à la suite des choses quand j’ai découvert un stage en théâtre qui se faisait en collaboration avec la France et qui se nommait Demain le printemps. Il était offert à Minsk, en Biélorussie. J’ai été la première étrangère à m’inscrire. Je me suis lancée dans cette aventure.»

Comment s’est passée son expérience? «J’ai vécu dans une grande maison, avec d’autres personnes qui participaient au stage, pendant un mois et demi. J’ai véritablement plongé dans la culture locale et j’ai eu l’occasion de vivre là-bas la vie de l’intérieur. Cette formation était d’une rigueur impressionnante, que je qualifierais d’“armée de l’art”. Cette expérience m’a profondément enracinée et dégênée. J’ai ensuite été acceptée au Conservatoire de théâtre, où j’ai poursuivi mes études avec succès jusqu’à l’obtention de mon diplôme en 2007.»

«District 31 me manque toujours!»

«C’est Da-Xia qui m’a permis d’établir un lien direct avec le public québécois. Ressentir un tel impact a été incroyable, notamment lorsque j’ai rencontré une jeune fille immigrante qui suivait la série. Ma présence lui a montré qu’elle aussi avait sa place dans ce milieu. Quel beau cadeau! J’aime discuter avec mon public, c’est là que je retrouve la petite fille ou la serveuse curieuse qui aime les gens!»

Voyez Bête noire le mercredi à 21 h, à Séries Plus.

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