Cri du coeur: Suzuki veut que Chiarot reste
Jonathan Bernier
Si les Flames sont réellement intéressés aux services de Ben Chiarot, comme le veulent certaines rumeurs, ils ont eu, jeudi soir, un aperçu convaincant de ce qu’il peut accomplir sur une patinoire.
Auteur du but égalisateur au cours de la troisième période et du but gagnant en prolongation, il a été le joueur le plus occupé du Canadien (24 min 49 s).
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En plus de son temps habituel en infériorité numérique (à un certain moment, il a passé les deux minutes complètes sur la surface de jeu), il a obtenu sa part de responsabilité avec l’avantage d’un homme. D’ailleurs, depuis l’arrivée de Martin St-Louis, il est l’un des réguliers dans cet aspect du jeu.
«Chiarot est capable de jouer beaucoup de minutes. Défensivement, il est difficile à affronter en raison de sa pesanteur, sa grandeur et son coup de patin. Mais il a également de l’attaque dans son jeu», a vanté l’entraîneur-chef du Canadien au terme de cette rencontre.
Avec ses sept buts en 50 matchs, il n’en manque que deux à l’Ontarien pour égaler le sommet personnel qu’il a réalisé, à sa première saison à Montréal, en 2019-2020.
Capable de tout
Et, défensivement, le colosse de 30 ans c’est beaucoup plus que celui que l’on voyait distribuer des doubles-échecs à profusion devant le filet de Carey Price, à l’époque où cette méthode de nettoyage de l’enclave était permise.
Les sorties de zone qu’il orchestre sont souvent efficaces. Il sait placer son corps dans les lignes de tir et les lignes de passe. Son gabarit rend les occasions de marquer en entrée de zone un peu plus compliquées pour l’adversaire.
D’ailleurs, il a lui-même été à l’origine de la séquence qui a mené à son but en prolongation en mettant en échec Mikael Backlund derrière le filet d’Andrew Hammond.
«Comme on l’a vu quand il a marqué en prolongation, il est capable de faire un peu de tout. D’ailleurs, avec toutes les minutes qu’il joue, il apparaît comme l’un de ces défenseurs que tu peux utiliser de toutes les façons. C’est bien de le voir contribuer offensivement et défensivement pour notre équipe», a déclaré Hammond, qui est en mesure de le voir à l’œuvre de plus près depuis le 20 février.
Le souhait de Suzuki
Toutes ces qualités assurent une présence réconfortante pour le jeune Alexander Romanov, qui joue à ses côtés.
Détail à ne pas négliger, il le fait à droite, alors qu’il est gaucher.
Il prouve, ainsi, qu’il peut évoluer des deux côtés de la surface de jeu. Un atout à ne pas négliger pour les directeurs généraux en quête d’un défenseur fiable lorsqu’ils analyseront différents candidats, tels Mark Giordano, Calvin de Haan, Jacob Chychrun et Hampus Lindholm.
À l’instar de Chiarot, ces arrières sont tous des gauchers dont le contrat vient à échéance au terme de la présente saison.
«C’est un cheval ! Il connaît une excellente saison, a indiqué Nick Suzuki à propos de son coéquipier. Je ne contrôle pas la situation, mais j’espère qu’il restera avec nous le plus longtemps possible.»
Rien n’est moins sûr.