La LNH sur pause dès mercredi
Agence QMI
Il y a de ces jours où on a l’impression qu’on ne viendra jamais à bout de cette pandémie. C’est sans doute avec cette pensée en tête que les dirigeants de la LNH et les représentants de l’Association des joueurs ont pris la décision d’interrompre la saison jusqu’au 26 décembre. Interruption effective à compter de mercredi.
Les deux parties qui évaluent la situation depuis quelques jours en ont fait l’annonce, lundi, tard en soirée. En plus du report des matchs, les complexes d’entraînement seront entièrement fermés.
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Les joueurs reviendront une première fois dans les installations de leurs équipes respectives le 26 décembre, pour passer un test de dépistage de la COVID-19, pour s’entraîner ou pour voyager, avant que les matchs reprennent le lendemain.
Ce n’était qu’une question de temps avant la Ligue et les représentants des joueurs se rendent à l’évidence.
Lundi, neuf joueurs ont vu leur nom être ajouté à la liste du protocole de la COVID-19 déjà bien garnie. Une liste contenant désormais 119 noms, soit 16,2 % des effectifs de la LNH.
Chez le Canadien, Mike Hoffman y a rejoint Artturi Lehkonen et Laurent Dauphin.
Au cours du week-end, on avait déjà annoncé le report de plusieurs rencontres. À commencer par celles opposant des formations canadiennes aux équipes américaines, forçant du même coup le Tricolore à l’inactivité jusqu’au 27 décembre.
Des équipes déjà sur la touche
De plus, la LNH avait annoncé l’interruption des saisons des Panthers de la Floride, de l’Avalanche du Colorado, des Flames de Calgary, des Red Wings de Detroit, des Blue Jackets de Columbus, des Bruins de Boston, des Predators de Nashville et des Maple Leafs de Toronto.
Le nombre de parties repoussées était si important que sur les 34 prévus entre lundi et jeudi, seulement huit étaient toujours à l’affiche.
Les mesures qui seront annoncées mardi seront possiblement que la pointe de l’iceberg.
Au-delà des règles sanitaires de la LNH, il y a celles des gouvernements canadiens et américains. Une éventuelle modification de la réglementation concernant les déplacements transfrontaliers pourrait poser problème.
Pour l’instant, il n’est pas encore question de fermer les frontières. Toutefois, le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, a récemment fortement déconseillé les voyages non essentiels à l’étranger.
Si la LNH a suspendu les matchs transfrontaliers jusqu’au 27 décembre, on s’imagine mal comment elle pourrait les réintégrer à compter du lendemain.
Or, le Canadien a trois rencontres prévues au sud de la frontière (deux en Floride et une en Caroline) entre Noël et le Jour de l’An.
Le retour des bulles?
Pourrait-on assister au retour de la division canadienne ou, pire, à celui des bulles ? Pas certains que les joueurs seraient enclins à cette option. Ils ont accepté de faire le sacrifice une fois, on ne les y reprendra certainement pas.
En mettant la saison sur pause jusqu’à jeudi, la LNH porte à 49 le nombre de rencontres qu’elle doit reporter cette saison. Une campagne déjà prévue pour s’étirer jusqu’au 29 avril.
En raison de cette fin tardive, il serait illogique de penser à replacer ces 49 matchs à la conclusion du calendrier régulier.
Une croix sur Pékin...
Si LNH souhaite absolument présenter un calendrier complet, elle n’aura d’autres choix que de se servir de la pause olympique de 20 jours, prévus en février, pour reprendre les rencontres.
Par conséquent, la présence des joueurs de la LNH à Pékin semble grandement compromise. Ce n’est pas le commissaire Gary Bettman qui va s’en plaindre, lui qui n’a jamais été très chaud à l’idée.
Les joueurs non plus ne s’en formaliseront pas trop. Certains, comme Alex Pietrangelo, des Golden Knights de Vegas, ont déjà fait part de leurs inquiétudes.
D’ailleurs, une décision finale à ce propos devrait être annoncée cette semaine.