COP26 : la conférence de la dernière chance?
TVA Nouvelles
Au cours des prochains jours, les yeux du monde entier seront tournés vers Glasgow, en Écosse, où se déroulera la Conférence sur les changements climatiques organisée par l'ONU, du 1er au 12 novembre.
• À lire aussi: Changements climatiques: le Canada et les Pays-Bas font front commun
• À lire aussi: Avant la COP26, Greta Thunberg manifeste à Londres contre les banques
• À lire aussi: Étude fédérale sur le 3e lien: un gaspillage de fonds publics inutile, selon Legault
En entrevue à TVA Nouvelles, le responsable de la campagne Climat-Énergie pour Greenpeace Canada, Patrick Bonin, a parlé des défis qui attendent l’ensemble des pays, mais aussi les gouvernements du Québec et du Canada.
Québec
D’entrée de jeu, Patrick Bonin s’est dit peu impressionné par le virage vert annoncé par François Legault et la CAQ.
«Malheureusement, ça reste un virage peinturé de vert plus que d'actions concrètes. On n'a pas encore de plan de la part de monsieur Legault qui permet d'espérer l'atteinte de la cible de réduction de gaz à effet de serre pour 2030 du Québec», déplore le membre de Greenpeace.
Ce dernier observe plusieurs problèmes majeurs d'incohérence de la part du gouvernement du Québec, dont le troisième lien, l’expansion du système autoroutier et les enjeux d’aménagement urbain.
Ottawa
Justin Trudeau a présenté son nouveau cabinet cette semaine. Le ministère de l’Environnement a été confié à Steven Guilbeault; une bonne nouvelle, estime Patrick Bonin.
«Il connaît les enjeux, l'ampleur de ces enjeux-là, il connaît les acteurs. Donc, on espère qu'il va pouvoir insuffler un coup d'accélérateur au gouvernement Trudeau», indique-t-il.
Patrick Bonin se demande cependant si M. Guilbeault aura les coudées franches ainsi que le support de son caucus et son chef.
Monde
La COP26 qui approche est considérée par plusieurs comme la réunion de la dernière chance. Pour Patrick Bonin, il faut impérativement que des actions majeures et rapides en découlent.
«On se dirige vers un réchauffement actuellement de 2,7 degrés Celsius. Rappelons que l'accord de Paris, c'est une limite de 1,5 qui est fixée, donc c'est presque le double actuellement», explique-t-il.
«Ça veut dire que les pays doivent évidemment en faire beaucoup plus, beaucoup plus rapidement: des plans plus ambitieux, des cibles plus ambitieuses, lancer un message très clair aussi que l'ère des combustibles fossiles tire à sa fin et qu'on n'approuvera plus de nouveaux projets pétroliers gaziers», ajoute Patrick Bonin.
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.