Confiance renouvelée pour Pier-Olivier Roy
Jessica Lapinski
Lorsque Pier-Olivier Roy a appris en juin que les Olympiques de Gatineau l’envoyaient aux Remparts, il était déçu de quitter l’organisation avec laquelle il avait disputé les trois premières années de son stage junior. Mais six mois plus tard, l’attaquant savoure ce qu’il appelle «le meilleur des échanges».
«J’ai plus de confiance, plus de temps de glace. Je suis plus proche de ma famille. Tous les facteurs étaient en place afin que cette transaction soit positive pour moi», raconte le joueur originaire de Lac-Etchemin, à une centaine de kilomètres de Québec.
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En 28 matchs dans son nouvel uniforme, Roy a amassé 20 points, dont huit buts. Ce sont sept filets de plus que son total de l’an dernier chez les Olympiques.
Et même si l’attaquant de 19 ans se décrit plus comme un passeur que comme un buteur, il voit dans ces réalisations la preuve d’une confiance retrouvée après une saison difficile.
«L’année passée, j’ai vraiment eu un passage à vide, pointe Roy. Quand je suis arrivé au camp, on aurait dit que je n’étais pas prêt. Pendant la pandémie, c’est comme si j’avais pris de mauvais plis et on dirait que ça m’a suivi toute la saison.»
Plus de minutes
Pier-Olivier Roy explique aussi qu’il avait moins de temps de jeu sous la gouverne de Louis Robitaille, qui a été nommé entraîneur-chef des Olympiques en 2020.
«Sans dire qu’on avait une mauvaise relation, ça cliquait moins avec le coach, admet Roy. J’avais un peu moins de temps de glace qu’ici. Ici, j’ai eu l’impression qu’on me donnait ma chance.
«J’ai pris de la confiance, je voulais garder ma place, poursuit-il. C’est vraiment ce qui a payé, de jouer avec de la confiance, d’avoir celle de [Patrick Roy].»
Pier-Olivier ne semble garder aucune rancœur envers les Olympiques. Il reconnaît qu’à l’époque, il aurait voulu jouer davantage. Sauf que ce n’était pas possible.
«Quand je suis parti, on a eu un bon appel téléphonique. Il m’a dit de continuer à travailler fort, que j’allais jouer avec une bonne équipe.»
Avec les deux meilleurs
À Québec, Pier-Olivier Roy joue aux côtés des deux meilleurs pointeurs des Remparts, Théo Rochette et Zachary Bolduc.
Deux coéquipiers de trio, reconnaît-il, qui lui permettent de s’illustrer offensivement, tout en jouant le rôle auquel il est habitué : celui d’un attaquant plus défensif.
«Il est important pour nous, souligne Patrick Roy. C’est un peu lui qui va au filet, qui revient dans notre territoire. Il a le côté plus robuste, c’est un excellent complément [à Bolduc et Rochette].
«Je sens que plus on avance, plus P.-O. prend confiance, ajoute l’entraîneur-chef. Dans les dernières années, marquer des buts, ça n’a pas été facile pour lui.»
«On a une bonne équipe et personnellement, ça va bien. Les deux ensemble, c’est le fun!» se réjouit Pier-Olivier Roy.
CE SERA SÛREMENT LE STATU QUO CHEZ LES REMPARTS
Il ne devrait pas y avoir de grands changements dans la formation des Remparts à la fermeture du marché des transactions de la LHJMQ le 6 janvier, a affirmé Patrick Roy mardi, évoquant qu’il risque d’opter pour le «statu quo».
«Je n’ai pas jasé beaucoup avec les autres équipes, a expliqué le directeur général, mardi. C’est sûr qu’on reçoit des appels. Les clubs demandent ce que l’on recherche. Mais de mon côté, c’est plus de travailler avec mon équipe actuelle.»
Roy semble aimer ce qu’il a sous la main en ce moment. Une formation qu’il a en partie bâtie cet été, en allant chercher notamment l’attaquant Zachary Bolduc, le défenseur Louis Crevier et le gardien de but Fabio Iacobo.
«Je l’ai dit en début de saison : ça fait longtemps que je n’ai pas eu une équipe avec autant de profondeur, a-t-il rappelé. On aime notre situation devant le filet, à la défense. On compte sur huit défenseurs qui peuvent jouer régulièrement, on a quatre excellents trios.»
Un 13e attaquant?
La semaine dernière, Patrick Roy avait dit s’attendre à ce que la période des transactions, qui s’amorce ce dimanche, soit tranquille à travers le circuit.
Il évoquait la «belle parité» à travers la ligue, qui fait en sorte que la vaste majorité des équipes aspirent aux séries éliminatoires.
Mais s’il avait une modification à apporter à son équipe, c’en serait une mineure, à l’attaque.
«Il s’agit maintenant de voir ce que l’on va faire. Peut-être amener un 13e attaquant? s’est questionné Roy. On va écouter les propositions, mais c’est drôle, j’ai le sentiment que chez nous, ça va probablement être le statu quo.»