CF Montréal: du caractère au centimètre carré
Dave Lévesque
Le directeur sportif du CF Montréal Olivier Renard ne s’en cache pas, il s’est donné pour mandat de bâtir une équipe, mais il souhaite aussi avoir une équipe qui a beaucoup de caractère.
«Ce n’est pas l’âge qui te donne une personnalité, insiste-t-il au bout du fil. Tu peux l’avoir à 20 ans. Je pense à Kamal Miller, qui faisait partie de notre groupe de capitaines seulement quelques semaines après son arrivée.»
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D’ailleurs, malgré la jeunesse de la formation, il cite aisément plusieurs joueurs qui se comportent en meneurs. «Miller, Sam [Piette], [Victor] Wanyama, [Djordje] Mihaiovic et [Romell] Quioto, ce sont des joueurs qui sont remplis de personnalité.»
Ça change
Mais n’allez pas penser que les plus jeunes cèdent le pas, le sport a grandement changé à cet égard.
«Quand j’ai commencé à jouer, à 17 ou 18 ans, tu arrivais sur la pointe des pieds sur le terrain, mais c’est fini tout ça. Maintenant, les joueurs arrivent avec un peu d’insouciance du foot de rue. On a des jeunes qui ont de la personnalité, la jeunesse de maintenant n’est plus la jeunesse d’avant.»
Parmi les jeunes qui peuvent faire preuve de caractère, il mentionne les noms d’Ismaël Koné et Rida Zouhir. Il avance aussi ceux de Ahmed Hamdi et Matko Miljevic, qui vont prendre du galon avec une saison sous la cravate.
Fierté
De la personnalité, il y en a pas mal en défense centrale avec notamment Kamal Miller, Alistair Johnston et Joel Waterman, qui sont tous Canadiens comme les autres arrières Zachary Brault-Guillard, Zorhan Bassong et Mathieu Choinière.
Du groupe, Miller et Johnston sont des réguliers de l’équipe nationale canadienne.
«Avoir autant de Canadiens qui représentent l’équipe nationale, c’est une fierté. On pense aux arrières centraux, mais il y a aussi Samuel qui peut jouer devant eux et c’est excellent pour les automatismes.
«Je suis un directeur sportif étranger, mais je me soucie de voir ce qui se passe ici et à l’Académie. On a des jeunes qu’on veut voir prendre des minutes cette année. »
Et il y a une valeur ajoutée à un tel contingent de joueurs qui excellent sur la scène internationale avec l’équipe canadienne, leur valeur peut augmenter.
«Si on décide d’investir sur un joueur, il y a toujours cette arrière-pensée à récupérer notre investissement», concède Renard, qui se dit toutefois à l’aise à garder tout son monde pour la durée de tous les contrats.