Catherine Brunet son amoureux, Émile Ouellette, s’aident dans leur carrière de comédiens
Nathalie Slight
Lorsqu’on pense à Catherine Brunet, les premiers rôles qui nous viennent en tête sont ceux plus dramatiques. Pourtant, elle a un excellent sens comique. Celui-ci sera d’ailleurs mis de l’avant dans la nouvelle comédie à sketchs Kamikazes!, qui verra le jour cet hiver à Télé-Québec. On jase de comédie, d’implication sociale, d’amour et d’amitié avec cette belle humaine.
Catherine, après t’avoir suivie dans l’excellent mais angoissant thriller In Memoriam, ça va faire du bien de te voir dans une comédie à sketchs!
C’est effectivement totalement différent comme émission! (rires) Kamikazes! est une comédie, mais on n’est pas dans la caricature, on ne fait pas les pitres. Les personnages sont assez réalistes, ce sont les situations qui sont hilarantes. C’est rare que je rie lorsque je répète des textes, mais ça m’arrive régulièrement avec cette comédie à sketchs.
Il y a quand même des scènes où tu joues des émotions dramatiques. Dans la bande-annonce, on te voit même pleurer!
Oui, mais ça ne vient pas de la même place que lorsque je campe un personnage qui vit quelque chose d’intense. Pleurer, dans une comédie, ça se passe davantage au niveau technique. Je dis à l’équipe: «Je prendrais un petit 30 secondes», j’utilise mes trucs pour avoir une larme qui coule, ça fonctionne et on passe à autre chose. Hier, j’avais quatre personnages différents à jouer, je vis donc le moment présent.
Pour jouer dans Kamikazes!, as-tu passé une audition?
Oui. Une fois le contrat décroché, j’ai demandé quels comédiens allaient me donner la réplique. Il paraît qu’avant d’accepter un contrat, peu importe le domaine, il faut tenir compte de trois facteurs: la paye, le projet et les personnes. Le facteur humain est hyper important pour moi. Lorsqu’on m’a nommé les acteurs qui feraient partie de la superbe distribution, je me suis quasiment sentie intimidée. Ce sont tous des comédiens de talent, mille fois plus drôles que moi!
Ils disent de toi que tu as un sens du rythme incroyable, que tu es drôle et efficace.
Wow, ça fait plaisir à entendre! Je travaille avec les acteurs les plus drôles du Québec, alors j’observe et j’apprends tous les jours. J’ai croisé Joëlle Paré- Beaulieu dans 5e rang, Steve Laplante dans Pour toujours, plus un jour, Kevin Houle est un ami de doublage, et je connaissais tous les autres, même si je n’avais pas travaillé longtemps avec eux. On est en train de tisser des liens. C’est un des plaisirs de notre métier: se créer des familles télévisuelles.
Ton amoureux, Émile Ouellette, est comédien. On pourra le voir cette saison dans l’émission jeunesse Drazilion. Vous aidez-vous à apprendre vos textes?
S’entraider fait partie des avantages d’exercer le même métier, et ça va plus loin que de préparer nos auditions et d’apprendre nos textes. Récemment, j’ai partagé une publication sur Instagram, et c’est mon amoureux qui a pris les clichés avec mon appareil photo numérique. Il m’a même aidée à créer mes looks en jouant les stylistes! (rires)
Le résultat est magnifique.
Merci! Les organisateurs du Festival de musique émergente en Abitibi- Témiscamingue m’ont demandé de collaborer avec eux, de créer du contenu. Comme je suis zéro influenceuse, j’avais envie de faire quelque chose qui me ressemble. J’aime mettre l’organisme Le Chaînon de l’avant. Plus tôt cette année, j’ai participé à la campagne Acheter c’est donner, afin de venir en aide aux femmes en situation de vulnérabilité. J’ai donc eu l’idée d’offrir de la visibilité à cette friperie solidaire.
En alliant musique et mode!
Oui. Les looks dans les festivals, c’est full important pour plusieurs personnes. Les gens aiment ça, quasiment autant que la musique! Mais pourquoi ne pas s’amuser à créer un look à partir de vêtements de seconde main au lieu d’en acheter des neufs? De toute façon, il y a de grandes possibilités qu’on ne porte ces vêtements qu’une seule fois! J’aime l’idée de m’impliquer socialement à travers mon métier, de faire bien humblement une petite différence.
En terminant, tu as pu recharger tes batteries cet été, avant la rentrée?
Oui! De mémoire, ça fait une dizaine d’années que je n’ai pas eu un été de libre, sans tournage. J’en ai profité pour passer du temps de qualité avec mon amoureux et mes amis, si importants dans ma vie. J’ai fait du camping au parc des Grands-Jardins dans Charlevoix, je suis allée à New York et dans le Maine. (Catherine ajoute avec un sourire.) Le père de mon chum, qui est également comédien, nous a fait remarquer que, lorsqu’on est pigiste, on a tendance à angoisser lorsqu’on est en vacances. C’est tellement vrai! J’ai donc pris la résolution d’en profiter avec mes proches et de simplement décrocher!
