Canadien-Leafs : nouvelle saison, nouvelle histoire
« On ne peut pas effacer nos résultats du passé » - Sheldon Keefe
Jean-François Chaumont
Les Maple Leafs ont gagné 206 matchs depuis la saison 2016-2017. Seulement neuf équipes ont franchi le plateau des 200 victoires au cours des cinq dernières saisons. Mais des neuf équipes, il y a deux équipes qui n’ont pas franchi le premier tour des séries depuis cinq ans : les Leafs et le Wild (201 victoires).
Le Lightning, qui trône au sommet avec 237 gains, a soulevé la Coupe Stanley en 2020 et 2021. Les Capitals (229) et les Blues (204) ont bu du champagne en 2018 et 2019 respectivement. Les Penguins (218) ont touché à la gloire en 2016 et 2017.
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Du groupe des neuf, il reste donc trois autres formations: les Bruins (220), les Predators (207), les Jets (206). De ce trio, on note des présences en finale pour Boston en 2019 et pour Nashville en 2017. Du côté de Winnipeg, il y a eu une participation en finale de l’Ouest en 2018.
À Toronto, l’histoire se répète constamment depuis l’entrée en scène des deux jeunes prodiges en 2016-2017, Auston Matthews et Mitchell Marner. Ils n’ont toujours pas eu le bonheur de gagner un seul tour en séries. L’an dernier, le Canadien a détruit les espoirs des Torontois en l’emportant en sept matchs au premier tour des séries.
Dans le camp des Leafs, on cherchera encore une fois à repartir à zéro.
« C’est une nouvelle saison, c’est une nouvelle histoire à écrire, a dit l’entraîneur en chef, Sheldon Keefe. Nous nous concentrons à devenir une meilleure équipe tous les jours. »
« On ne peut pas effacer nos résultats du passé, a poursuivi Keefe. Malheureusement, ça fait partie de notre histoire. Nous voulons construire de bonnes habitudes pour travailler sur des éléments précis de notre jeu. Mais le plus important restera de continuer de croire en notre groupe. »
Les éternelles attentes
À quelques heures d’un troisième match préparatoire contre le CH, Marner se souciait également peu des attentes à l’extérieur du vestiaire.
« Je sais qu’il y aura encore de grandes attentes envers les Maple Leafs, surtout de la part des médias, a répliqué l’ailier droit. Mais pour les joueurs à l’intérieur de ce vestiaire, nous entretenons aussi de grandes attentes. Nous garderons une mentalité d’un match à la fois ou d’une semaine à la fois. Il y aura des rencontres pénibles. Il faut juste s’accrocher et former la meilleure équipe possible. »
Un capitaine en santé
Il y a des scénarios impossibles à prédire. Sans la blessure à John Tavares au premier match contre le Tricolore, les Leafs auraient peut-être parvenu à chasser leurs démons en séries. Mais ça ne sert à rien de spéculer. Il y a maintenant une certitude. Tavares, le capitaine de l’équipe, est de retour en parfaite santé.
« C’est la chose la plus importante, je reviens au sommet de ma condition physique, a affirmé Tavares. Si je n’étais pas à 100%, je serais plus nerveux. Comme joueur,tu sais à l’intérieur de toi que ça peut devenir dangereux quand il y a encore des trucs qui clochent. Mais je ne courrais pas un tel risque. J’ai une famille maintenant et j’ai plus d’expérience et de sagesse. »
« Je me considère chanceux. J’ai bien récupéré de cette mésaventure. Je n’ai pas gardé de séquelles. J’avais une bonne structure et j’ai réussi à bien m’en sortir. Durant la saison morte, j’ai profité d’une longue pause pour bien me reposer et me préparer pour cette nouvelle saison. »
Tavares s’était blessé après un contact accidentel avec Corey Perry, subissant une commotion cérébrale et une blessure à un genou.
Matthews patine
Opéré au poignet droit à la mi-août, Matthews devrait renouer avec l’action pour le premier match de la saison le 13 octobre contre le CH à Toronto. Le gagnant du trophée Maurice-Richard l’an dernier avec 41 buts a recommencé à s’entraîner avec ses coéquipiers, mais il ne devrait pas jouer un seul match d’ici la fin du calendrier préparatoire.
« Auston travaille excessivement fort en gymnase et il ressemblait au même joueur à ses premiers entraînements, a noté Keefe. Les joueurs avec des talents exceptionnels ont le don de retrouver rapidement le rythme. Quand tu ne joues pas un seul match préparatoire, ce n’est pas l’idéal. Mais un joueur comme Auston ne part pas à la même ligne de départ que le commun des mortels. »