Brad Aldrich: une autre poursuite à prévoir
Agence QMI
Un ancien étudiant de l’Université Miami qui allègue avoir été victime d’agression sexuelle par Brad Aldrich a confié jeudi que l’ex-entraîneur vidéo des Blackhawks de Chicago s’était servi d’objets souvenirs de ses conquêtes dans le monde du hockey pour lui faire des avances de nature sexuelle.
Son avocat, Christopher Cortese, a indiqué que son cabinet se préparait à déposer une poursuite civile contre l’organisation de Chicago.
Voyez l'intervention de Louis Jean au sujet de cette affaire lors de son passage à l'émission JiC en vidéo principale.
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La présumée victime - pour fins d’identification, John Doe 3 - a avoué sous le couvert de l’anonymat au réseau TSN les détails entourant sa rencontre avec Aldrich au sein de l’équipe de hockey de l’Université Miami, en 2011.
Aldrich, accusé d’agression sexuelle cet automne par l’ex-attaquant des Blackhawks Kyle Beach, avait alors confié son homosexualité à John Doe 3, qui rêvait de faire carrière dans la Ligue nationale (LNH).
«Il parlait tout le temps de Patrick Kane, Jonathan Toews et Stan Bowman, à quel point ces gars étaient géniaux et qu’il était ami avec eux, a indiqué John Doe 3. Je me disais : “wow, c’est génial. La vie de ce gars est exactement ce à quoi j’aspire”.»
Il a précisé que son agression est survenue au mois d’octobre 2012. Après avoir travaillé à l’aréna de l’université, Aldrich lui avait suggéré d’aller à un bar et de passer la nuit à son appartement.
«Nous sommes retournés chez lui et j’ai vu son mur de souvenirs, avec sa médaille d’argent olympique et sa médaille d’or des Championnats du monde [féminins], a-t-il ajouté. Il y avait une photo de lui qui tenait la coupe Stanley et il m’a laissé enfiler sa bague de championnat.»
Deux allégations crédibles
Après quelques verres de plus, John Doe 3 s’est endormi sur le canapé d’Aldrich. Au milieu de la nuit, il s’est réveillé les pantalons baissés, son présumé agresseur entre ses jambes.
Aldrich a démissionné de son poste de l’Université Miami le 27 novembre 2012. Une enquête indépendante avait révélé deux allégations crédibles d’agression sexuelle à son endroit entre les mois de juillet et novembre de la même année.
Dans les années qui ont suivi, Aldrich aurait contacté John Doe 3 à répétition via les réseaux sociaux pour minimiser une autre allégation qui le visait, cette fois provenant d’un ancien joueur d’âge mineur au Michigan, surnommé John Doe 2.
Lorsqu’il a voulu signaler le crime qu’il avait subi, en 2018, John Doe 3 s’était buté au délai de prescription de l’Ohio, l’empêchant d’intenter une poursuite. Il est maintenant représenté par le même cabinet d’avocats qu’une autre victime d’Aldrich et un ex-entraîneur des Blackhawks, Paul Vincent, qui reproche à l’organisation d’avoir voulu le museler lorsqu’il avait dénoncé les agissements de son ancien collègue.
En décembre dernier, les Blackhawks ont réglé à l’amiable des poursuites intentées par Beach et John Doe 2.
24 heures d’enfer pour les relations publiques des Hawks
Cette histoire sordide devient publique moins de 24 heures après que le propriétaire des Blackhawks, Rocky Wirtz, eut semé la controverse après avoir refusé agressivement de répondre à des questions concernant Kyle Beach.
Invité à un panel de discussion sur l’avenir des Hawks, Wirtz a eu maille à partir avec le journaliste Mark Lazerus, du site sportif The Athletic. Celui-ci a demandé à Danny Wirtz, le président-directeur général de l’équipe, de quelle façon les Blackhawks allaient pouvoir s’assurer qu’une situation comme celle de Beach ne se reproduise pas.
«Je répondrai à cette question, pas Danny. Je crois que le rapport [d’enquête] parle par lui-même. Les gens qui étaient impliqués ne sont plus ici. Nous ne regarderons pas derrière à 2010, nous regardons vers l’avenir. Et nous ne parlerons pas de 2010», a mentionné Rocky Wirtz.