Benoît Marion aura le couteau entre les dents
Philippe Asselin
Avec une place pour le match de la Coupe Grey à l’enjeu, il ne manque pas de motivation dans le camp des Argonauts de Toronto en prévision de la finale de la section Est contre les Alouettes de Montréal.
Chez les «Argos», il n’y a cependant personne plus enthousiaste à l’idée de mettre fin à la saison des «Als» que Benoît Marion.
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Repêché par les Alouettes en troisième ronde de l’encan 2020, le Québécois a été libéré par la formation montréalaise pendant le camp d’entraînement de la saison 2021. Il s’est ensuite retroussé les manches et a attendu d’obtenir une autre chance.
Celle-ci est venue des Argonauts quelques mois plus tard et Marion a disputé trois rencontres cette année-là. Ses patrons ont récompensé sa détermination et son acharnement en lui offrant un contrat pour la présente campagne. Depuis, Marion évolue sur toutes les unités spéciales du club de la Ville Reine et fait partie de la rotation sur la ligne défensive.
«On est prêt à aller à la guerre contre les Alouettes et nous sommes excités. C’est aussi le meilleur scénario possible pour moi», a-t-il déclaré à quelques jours de l’ultime match de la saison dans l'Est de la Ligue canadienne de football.
«Ils le savent qu’ils ont fait une erreur [en me libérant]. Il y a plusieurs joueurs et même des entraîneurs qui me l’ont dit. Je ne m’empêcherai jamais de dire qu’ils ont fait une erreur. Mon objectif est de leur rappeler à chaque fois que je suis sur le terrain.»
«D’avoir la chance d’obtenir mon billet pour la Coupe Grey contre cette équipe-là, c’est assez spécial.»
Pas d’amis sur le terrain
Ça n’a pas pris beaucoup de temps après la victoire des Alouettes en demi-finale de l’Est pour que Marion et ses anciens coéquipiers se mettent à s’écrire et amorcent le «Trash Talk».
C’est évidemment fait avec amour, puisque le représentant des Argonauts considère de nombreux joueurs des «Moineaux» comme des amis. C’est notamment le cas de ses anciens partenaires en défensive chez les Carabins de l’Université de Montréal Marc-Antoine Dequoy, Brian Harelimana et Emmanuel Kerfalla Exumé.
«C’est vraiment plaisant pour moi d’évoluer sur les unités spéciales, parce que j’affronte beaucoup de gars que je connais super bien. J’adore les frapper et m’imposer», a dit le natif de la métropole québécoise avec le sourire dans la voix.
«C’est la beauté du football. Tu peux être ami avec les gars de l’autre bord et avoir énormément de respect les uns pour les autres. Mais sur le terrain, je veux leur rappeler que je les domine, que je suis plus rapide et que je vais toujours être dans leur face.»
«Je m’entraîne avec beaucoup d’entre eux à Montréal pendant la saison morte. Je vais avoir un malin plaisir à leur rappeler que nous les avons éliminés», a renchéri Marion avec confiance.