Benoît Gagnon rêve d’un grand retour à la télé
Michèle Lemieux
Alors qu’une immense vague d’amour déferlait sur lui à la suite de son passage à Big Brother Célébrités, Benoît Gagnon a pu confirmer le respect que lui portent le public et le milieu. Depuis sa sortie de la maison, les témoignages d’amour ont afflué, tout comme les propositions professionnelles. L’animateur a quelques projets qui le confortent dans son désir d’effectuer un retour à la télé. Et pour ne rien gâcher à son plaisir, sa vie avec son amoureuse, Nathalie Sanschagrin, et leurs cinq enfants se vit sous le signe du bonheur.
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Benoît, si tu entretenais des doutes quant à ta popularité ou à ta cote d’amour, ils ont dû s’estomper depuis ton passage à Big Brother!
Oui! C’était le plus beau cadeau que je pouvais recevoir. J’en suis à ma 33e année dans ce métier. Je n’ai jamais rien tenu pour acquis. Je ressens le même plaisir et j’ai la même passion qu’à mes débuts, et je sens que les gens l’apprécient. J’ai reçu des dizaines de milliers de messages depuis ma sortie. Les commentaires ont été pour moi comme un gigantesque câlin. C’est une tape dans le dos extraordinaire! Lorsque j’étais à Big Brother, le matin, en faisant mon lit, je me rappelais que ma mère, ma femme et mes enfants me regardaient. Je voulais qu’ils soient fiers de moi. Je suis resté qui je suis.
Quelle vague d’amour, quand même!
Des gens font des choses extraordinaires et ne reçoivent jamais de reconnaissance, alors je suis toujours un peu mal à l’aise par rapport à ça. Que les gens apprécient l’être humain que je suis, ça me touche. Ma belle Nathalie me disait toujours que les gens allaient me voir comme elle me voit tous les jours. J’aime m’occuper de mon monde. Ma priorité numéro 1 dans la vie, c’est ma garde rapprochée: Nathalie, mes enfants, ma mère, mon frère. À Big Brother, je n’ai pas changé: je m’occupais de tout le monde et j’offrais du réconfort. À ma sortie, on m’a dit qu’on ne m’avait pas exclu parce que je n’étais pas fin, mais parce que mes qualités faisaient de moi quelqu’un de redoutable.
Depuis, as-tu reçu des propositions?
Il est vrai que le téléphone a pas mal sonné et on me dit vouloir travailler avec moi. J’ai eu des appels de la direction de plusieurs réseaux, mais je ne veux pas être à la télé juste pour y être. Je veux faire des choses que j’aime, avoir un projet qui me fait triper avec une équipe agréable. Ça me manque beaucoup. J’ai envie de faire un retour avec une grosse émission, de rendre les gens heureux, de leur faire vivre des choses extraordinaires, de leur faire gagner de l’argent, de les amener à se dépasser. Dans la vie, il faut reconnaître ses forces et ses faiblesses. Animer, communiquer, c’est mon métier; je suis très mauvais ailleurs! Je suis curieux et j’aime les gens. J’ai 51 ans. Il me reste une dizaine d’années à m’amuser dans mon domaine. Je suis prêt à animer un gros show de télé. C’est ce que j’ai toujours désiré. Récemment, j’étais finaliste comme animateur de Survivor, mais je ne l’ai pas eu.
Est-ce que ç’a été une grande déception pour toi?
Oui. Pendant quatre jours, je n’ai pas été capable d’appeler ma mère pour lui annoncer la nouvelle. J’avais un deuil à vivre. J’avais eu une super bonne audition. La semaine précédente, j’avais été opéré à un genou, mais j’étais solide. Je suis content pour Patrice (Bélanger), mais je suis déçu, car je me serais amusé à animer ce show. Quand j’ai appris la nouvelle, je me suis assis dans un fauteuil du salon et je me suis mis à pleurer. Un quart d’heure plus tard, mon fils Mathieu a ouvert la porte et m’a aperçu. Il a compris et m’a dit: «Survivor?» Quand j’ai confirmé, il m’a dit: «C’est eux qui perdent quelque chose.» Et il m’a pris dans ses bras. J’ai beaucoup pleuré. J’ai mis quelques heures avant d’appeler Nathalie, car elle savait que j’y tenais beaucoup. Finalement, j’ai appelé ma mère: elle était très déçue, mais elle m’a dit qu’elle était convaincue qu’il y aurait autre chose pour moi.
Je trouve ça charmant que tu appelles ta mère pour lui raconter ce que tu vis...
Je l’appelle trois fois par semaine. Ma blonde trouve ça très cute. Mon père n’est plus là depuis 20 ans. Ma mère est seule depuis tout ce temps-là. Elle a ses deux fils, mais mon frère et moi avons nos vies. C’est important de prendre de ses nouvelles. Je veux qu’elle soit bien et qu’elle ne manque de rien. C’est grâce à elle et à mon père si je suis ce que je suis aujourd’hui. C’est eux qui m’ont élevé ainsi. Je leur dois beaucoup.
Homme aux mille et un projets, sur quoi planches-tu actuellement?
J’ai repris mon micro à Rouge. Quand il y a une case horaire qui va mal, on m’y place. On m’a offert de faire les week-ends, mais j’ai d’abord refusé, car à mon âge, les fins de semaine sont précieuses. J’ai accepté pour un an. La fin de semaine, j’aime être avec ma blonde, voir ma mère et mon frère, faire du ski avec mes enfants. Je terminerai cette animation au printemps. Nous verrons comment se dessinera la suite. Ça me procure un beau vertige, mais aussi une liberté que j’apprécie. J’ai été courtisé par d’autres stations, mais je suis resté à Rouge à ce jour, car je suis un gars loyal. Je m’attends à être à la télé durant la prochaine année. Je n’ai jamais été la saveur du mois et je n’ai jamais souhaité l’être. Je peux parler à tout le monde et je suis très actuel: j’ai un fils de 22 ans, une fille de 19, un beau-fils de 20, une belle-fille de 16, et mon plus jeune a 7 ans.
Êtes-vous conscients d’être devenus, ta blonde et toi, des inspirations pour bien des gens?
Si c’est le cas, tant mieux. Nous avons des journées difficiles comme tous les couples, mais nous les passons ensemble. Je suis loin d’être parfait, mais si quelque chose accroche, je le règle. Nous nous respectons et nous nous aimons assez pour régler les choses au fur et à mesure.
Depuis combien de temps êtes-vous ensemble?
Deux ans et quelques mois. Je vais mourir vieux, dans les bras de ma blonde. C’est du moins ce que je souhaite. J’ai aimé avant, Nathalie aussi. Ce que nous vivons est complètement différent de ce que nous avons vécu. Nous pouvons faire la comparaison, car nous avons déjà aimé. Là où je me réalise le plus dans la vie, c’est à la maison. Depuis deux ans, nous faisons la navette entre la maison de Nathalie et la mienne. C’est difficile pour tout le monde. Les enfants de ma femme sont américains. Sa fille, Emma, a été acceptée dans une école près de la maison, dans sa langue, en anglais. Elle s’est même fait une nouvelle amie. Nous sommes fiers et heureux pour elle. À cause de ce dénouement, nous allons pouvoir vendre la maison de Nathalie et nous installer sur la rive sud de Montréal au printemps. Nous n’allons plus nous partager entre deux maisons. Ma mère m’a dit l’autre jour: «Ce n’est pas moi qui bouge, mais je suis écœurée pour vous!» (rires)
Les enfants vivent-ils tous avec vous?
Non. Mathieu et Emma vivent avec nous. Ma fille Sophie habite chez sa mère. Le fils de Nathalie, Tomas, est en appartement avec sa blonde. Mon fils Charles est en garde partagée 5-2-2. Il tripe avec Mathieu et Emma! Ce n’est pas un enfant. Il a une grande maturité. Je suis chanceux de l’avoir.
C’est tout un tour de force que d’arriver à jongler avec vos deux familles!
Je n’ai jamais été beau-père de ma vie. C’est un nouveau rôle. Le père des enfants de ma blonde est absent. Il fallait leur prouver que ça pouvait être agréable d’avoir un père dans la maison. J’ai une grande ouverture d’esprit, mais il y a des points sur lesquels je suis non négociable. Je veux voir nos enfants se réaliser. Je veux des billets dans la première rangée pour assister au spectacle de leur vie. Avant même de nous rencontrer, Nathalie et moi rêvions d’une grande table avec nos enfants, leurs chums et blondes tout autour, où nous pourrions jaser de leur journée. Parfois, Nathalie et moi regardons Emma aider Charles à faire ses devoirs, et ça nous touche...
As-tu le sentiment d’avoir réussi quelque chose?
Oui, parce que tout se passe dans l’amour, le respect, l’ouverture d’esprit, la discussion, la communication. Nous rencontrons des défis, mais c’est facile.
Finalement, ta vie va bien à tous les égards!
Je n’ai jamais été aussi heureux de toute ma vie. Ce n’est pas parfait, mais je suis heureux. Nathalie, c’est l’une des plus belles femmes que j’ai vues de ma vie, mais c’est surtout l’une des plus belles personnes que j’ai rencontrées. Elle est d’une bonté, d’une sagesse, d’une générosité. Elle est une bonne belle-maman. Je partage ma vie avec la femme de ma vie. Nous ne faisons rien à la maison et je suis heureux. Nos silences me font du bien, nos éclats de rire aussi. Si nous allons au restaurant, nous nous assoyons côte à côte, côté banquette... (rires) C’est simple, c’est facile. Je suis là pour elle et je vais être là pour elle toute ma vie. Je suis fier d’elle. Je suis fier de sa carrière. Je suis son fan numéro 1 et je vais me battre toute ma vie pour garder cette place privilégiée. Outre mes enfants, c’est le plus beau cadeau que la vie m’a fait. Sa présence me fait du bien. Être en couple pour moi, c’est primordial. Je ne suis pas un dépendant affectif, mais je suis un lover. J’aime lui faire des surprises. Tous les 7 du mois, je lui offre des fleurs, car c’est notre jour anniversaire. Avant de partir pour Big Brother, j’avais réservé des envois de fleurs pour janvier, février et mars. Je suis entré le 5 janvier, et le 7, elle recevait un bouquet qui disait: «Pensais-tu vraiment que j’allais t’oublier? Je t’aime...» Je suis heureux. C’est la meilleure période de ma vie!
En terminant, Benoît, un mot sur les affaires...
Tryangle Gaming et la brasserie Amiral vont super bien. Je suis maintenant partenaire dans Brain Wash Solutions, des produits nettoyants intelligents pour la planète. Je le redis: je n’ai jamais été aussi heureux de toute ma vie!
Ben le weekend, le vendredi à 16 h, et La Hitliste du weekend, le vendredi à 13 h et le samedi et dimanche à 11 h, à Rouge FM. On s’informe sur les produits Brain Wash Solutions à brainwashsolutions.ca et sur la Brasserie Amiral au brasserieamiral.com.
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