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Environnement

Augmentation de 306% du nombre de camions légers sur les routes du Québec

Joël Lemay / Agence QMI
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Photo portrait de Élizabeth Ménard

Élizabeth Ménard

2021-10-20T16:18:12Z
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Le nombre de camions légers sur les routes du Québec a augmenté de 306% entre 1990 et 2018 et menace d’anéantir tous les efforts de la province pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, déplore un nouveau rapport d’un organisme environnemental.

Depuis 2015, le nombre de camions légers vendus au Québec surpasse le nombre de voitures à essence. Pour chaque voiture à essence, quatre camions légers sont vendus.  

Les VUS, multisegments, camionnettes et minifourgonnettes sont considérés des camions légers. 

Les VUS compacts comme les Mazda CX-5 et Honda CR-V seraient la pierre angulaire du marché actuel et auraient remplacé les berlines et voitures intermédiaires auprès des petites familles. 

• À lire aussi: Réglementer les pubs de VUS comme celles de cigarettes

Ces données sont rendues publiques aujourd’hui dans un vaste rapport de recherche de l’organisme Équiterre, réunissant huit études menées en partenariat avec le Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO), HEC Montréal et la Chaire Mobilité de Polytechnique Montréal.  

Une menace  

L’analyste en mobilité chez Équiterre Andréanne Brazeau, qui a coordonné le rapport, estime que la forte popularité des camions légers est la plus grande menace à l’atteinte de nos objectifs de réduction des émissions de GES après l’exploitation des énergies fossiles. 

«Leur prolifération est en train d’anéantir tous nos efforts en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et d’électrification des transports », déplore-t-elle.  

Le rapport révèle d'ailleurs que les émissions de gaz à effet de serre des camions légers ont augmenté de 161% au Québec entre 1990 et 2018. 

Ces véhicules consomment en moyenne 20% plus de carburant sur 100km qu’une voiture à essence et coûtent en moyenne 40% plus cher à l’achat.  

Des solutions  

Équiterre demande au gouvernement fédéral de reconnaître que la hausse des camions légers est un enjeu de santé et de sécurité publique. 

L’organisme recommande de mettre en place des mesures pour réduire l’offre et la demande de camions légers, notamment de lancer un programme national de mise au rancart des véhicules énergivores. 

Il suggère aussi de mieux règlementer la publicité automobile en exigeant l’affichage des émissions de CO2 et de la consommation de carburant du véhicule. 

La représentation de la nature et des valeurs environnementales devrait être restreinte et et des investissements en publicités de véhicules zéro émissions devraient être exigés, estime l’organisme. 

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