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L'article provient de TVA Sports
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Artur Beterbiev concentré sur Marcus Browne

Photo d'Archives, Agence QMI
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Photo portrait de Mathieu Boulay

Mathieu Boulay

2021-12-01T21:45:51Z
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Le champion unifié des mi-lourds Artur Beterbiev sourit lorsqu’on lui parle d’un possible combat contre le Mexicain Saùl «Canelo» Alvarez dans les prochaines années.

Le détenteur des titres WBC et IBF (16-0, 16 K.-O.) ne détesterait pas en découdre avec le boxeur le plus populaire sur la planète. Toutefois, comme c’est toujours le cas avec Alvarez, c’est lui qui dirige son agenda et celui de ses adversaires. 

«Canelo» est le seul pugiliste qui possède un pouvoir financier et décisionnel aussi important. Les promoteurs et les réseaux de télévision sont à ses pieds. À quelques reprises, il a lancé le nom de Beterbiev parmi ses adversaires potentiels, mais il n’a jamais poussé le projet plus loin.

«Je ne pense pas à lui, a indiqué Artur Beterbiev lors d’un point de presse présenté au gymnase de Marc Ramsay. L’équipe de Canelo a d’autres plans pour lui, mais nous aussi dans ma division de poids.

«S’il tentait une approche dans ma catégorie, ça serait une autre histoire. Pour le moment, je n’ai pas à penser à lui ou à ses plans. S’il m’offre un combat, je vais écouter et je serais prêt à l’accepter.»

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Vieille stratégie 

Est-ce qu’Alvarez évite Beterbiev ? Pas nécessairement. L’intérêt du Mexicain est là, mais il veut attendre que le Russe soit à ses derniers milles pour croiser le fer avec lui. Ce dernier est maintenant âgé de 36 ans.

C’est exactement la même stratégie qu’il a appliquée avant d’accepter les deux affrontements contre Gennady Golovkin. S’il voulait vraiment affronter Beterbiev, les contrats seraient déjà signés.

«On en parle jamais dans le gymnase, a mentionné son entraîneur Marc Ramsay. On l’a fait lors des premières fois où le nom d’Artur circulait. Il y a quelques années, on a décidé de faire notre carrière à nous et qu’on n’allait pas attendre après un adversaire.

«Si l’occasion se présente, on va être les gars les plus heureux du monde. On ne veut pas être ceux qui attendent les bras croisés après Canelo Alvarez. On va faire notre propre chemin.»

Browne avant tout 

Avant de parler d’Alvarez ou d’une unification contre Joe Smith jr, Beterbiev a un boulot à faire sur le ring, le 17 décembre, au Centre Bell.

Il mettra ses titres WBC et IBF à l’enjeu alors qu’il affrontera l’Américain Marcus Browne. C’est sur ce défi qu’il met toute sa concentration.

«Le camp se déroule bien, a affirmé Beterbiev. J’ai hâte de montrer les choses sur lesquelles nous avons travaillé dans le gymnase au cours des dernières semaines.

«J’espère que ce sera un bon combat.»

Plusieurs parlent d’un combat facile pour le champion, mais il faut faire attention. Browne possède des habiletés techniques comparables à celles d’un de ses anciens adversaires, Oleksandr Gvozdyk.

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«On verra ce qu’il va me présenter dans le ring, a souligné Beterbiev. On se prépare pour le meilleur Marcus Browne et on a plusieurs plans pour lui.

«J’ai regardé quelques combats de lui, dont celui contre Jean Pascal. Chaque combat est important pour moi et je tente toujours d’être prêt à 100 %.»

Un combat à la maison 

Artur Beterbiev ne s’est pas battu au Québec depuis 2016. À ce moment-là, il avait vaincu Ezequiel Maderna et Isidro Prieto en l’espace de quelques mois. 

«Pour moi, c’est important de me battre ici, a mentionné Beterbiev. Ça fait neuf ans que je vis au Québec. Pour moi, ici, c’est la maison.

«Ma famille et ma mère vivent avec moi à Montréal. C’est un combat à la maison. Je ressens un peu de fébrilité à l’idée de revenir sur le ring ici.»

C’est une opportunité unique pour les amateurs du Québec de voir Beterbiev en action. Étant donné qu’il est dirigé par un promoteur américain, ses prochains combats risquent fort d’être présentés ailleurs dans le monde.

Quelques mots en français

Beterbiev parle maintenant l’anglais de façon courante. Il est capable de donner des entrevues même si ce n’est pas sa tasse de thé.

Toutefois, il reçoit également des cours de français de la part de ses enfants. Ceux-ci vont à l’école francophone durant la semaine.

L’entraîneur Marc Ramsay est capable d’avoir une discussion fluide avec les enfants de son boxeur. C’est déjà mieux que le nouveau patron hockey du Canadien, Jeff Gorton.

«Je ne suis pas capable de parler le français», a-t-il mentionné dans la langue de Molière avec un léger accent.

Sa mère suit aussi des cours de français depuis quelques semaines.

«Elle est heureuse d’aller à l’école tous les jours, a expliqué le boxeur. Lorsqu’elle revient à la maison, elle explique ce qu’elle a appris et vécu durant sa journée. Si elle est heureuse, je le suis aussi.»

Objectif 5000 spectateurs

Le copromoteur de l’événement du 17 décembre, Yvon Michel, a annoncé que la configuration du Centre Bell est prévue pour accueillir 7000 spectateurs.

«Tous les billets du parterre sont vendus. Il reste quelques tables à vendre, a-t-il mentionné. La vente de billets dans les estrades va bien. On est confiants.

«Je peux déjà confirmer que notre gala est rentable. Il le sera encore plus à mesure qu’on vendra des billets. Si on a une foule entre 4000 et 5000 spectateurs, on va être contents.»

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