Gary Bettman ne pense pas s'arrêter
Agence QMI
Gary Bettman, que les amateurs se plaisent à détester, n’entend pas tirer sa révérence de sitôt en tant que commissaire de la Ligue nationale de hockey (LNH), même s’il est à la tête du circuit depuis bientôt 30 ans.
Les séries de la Coupe Stanley sont une période très occupée pour l’homme de 69 ans, qui multiplie les déplacements entre les divers amphithéâtres de la ligue. Mardi, au balado «Marchand and Ourand» du quotidien «New York Post», Bettman a reconnu qu’il ne pourrait pas faire ce travail pour toujours, mais que le feu brûlait toujours à l’intérieur.
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«Le premier soir, j’étais en Caroline. Le deuxième matin, j’étais à Montréal pour les funérailles de Guy Lafleur. Ce soir-là, j’étais à Calgary. Le soir suivant, j’étais à Edmonton, le suivant dans le sud de la Floride et la nuit suivante à Tampa. Même quand j’étais dans la vingtaine, ç’aurait été un gros déplacement», a raconté l’Américain, qui a été nommé à son poste le 1er février 1993.
Les trois lockouts de 1994-1995, 2004-2005 et 2012-2013 ont jusqu’à maintenant marqué la carrière de Bettman. Cela a contribué à la grogne des partisans à son endroit. Aussi aime-t-il rappeler que la LNH a rejoint un plus grand public au cours des dernières décennies, notamment en amenant le sport dans le sud des États-Unis.
«C’est une grande aventure et je ne crois pas que l’on puisse identifier des choses que nous avons faites spectaculairement bien ou spectaculairement mal. Je crois que progressivement, nous avons eu de plus en plus de visibilité et notre jeu est devenu plus vibrant», a-t-il avoué.
Santé et soutien
Bien entendu, à deux semaines de devenir septuagénaire, Bettman sait que le temps file, mais tant qu’il aura l’énergie, il demeurera bien en selle. Il n’a pas voulu se prononcer sur le moment précis où il ne sera plus commissaire, mais celui-ci dépendra de plusieurs aspects.
«Évidemment, en vieillissant, tu ne veux pas te fatiguer, alors il faut rester en santé. Je crois que je suis en forme, je me sens bien. Il faut aussi l’énergie, le désir et la passion [...] et rien de cela n’a diminué, a-t-il assuré. Si je me réveille le matin et je ne suis pas heureux de ce que je fais et ce qui s’en vient pour moi cette journée-là, je ne devrais plus le faire.»
«J’ai [aussi] besoin de l’accord des dirigeants, que j’ai continuellement depuis trois décennies, et je leur en suis reconnaissant. Faire grandir le jeu ne peut se produire sans ce soutien», a ajouté Bettman, qui a été élu au Temple de la renommée du hockey en 2018.
Autrefois dans les bureaux de la NBA pendant 10 ans, le natif du Queens, à New York, est depuis 2021 le commissaire actif avec le plus d’expérience dans les sports majeurs nord-américains.