Anne-Élisabeth Bossé confirme qu’elle sera moins présente dans la 3e saison d’«Indéfendable»
Victor-Léon Cardinal
Alors que son personnage de Marie-Anne Desjardins connaît un début de saison tumultueux dans Indéfendable, à TVA, son interprète, Anne-Élisabeth Bossé, vit plutôt un beau retour sur scène dans la pièce Les gens, les lieux, les choses, présentée chez Duceppe. La jeune quadragénaire nous ouvre la porte de son univers et nous parle de ses projets à la télé, au théâtre et au cinéma.
• À lire aussi: Quel avenir pour Maxime Dubois dans «Indéfendable»? Voici la réponse
Cette troisième saison d’Indéfendable commence durement pour Marie-Anne Desjardins qui, après avoir connu son lot d’épreuves par le passé, embrasse dorénavant une nouvelle carrière comme procureure de la Couronne. Un choix difficile qui l’opposera à Léo Macdonald (Sébastien Delorme) et qui mettra un point final à leur amitié. «Après être partie se ressourcer au Costa Rica, Marie-Anne a réalisé qu’elle avait perdu la foi en son métier d’avocate criminaliste. Elle constatera toutefois assez rapidement que le métier de procureure n’est pas plus simple à exercer. La première cause qu’elle défend la confronte à Léo. Cette situation fera en sorte que plus rien n’ira entre eux.» De plus, l’avocate sera fortement ébranlée par les décès de ses anciens collègues de travail, Inès Saïd (Nour Belkhiria) et Frédéric Legrand (Martin-David Peters), morts subitement dans l’explosion du véhicule de Me Legrand. «Marie-Anne ne sera plus pareille après ce drame. Elle sera profondément marquée par leurs décès», confie Anne-Élisabeth Bossé.
Moins présente qu'avant
La comédienne ne cache pas non plus que Marie-Anne sera moins présente dans cette troisième saison d’Indéfendable. «Le fait qu’elle ne fasse plus partie du cabinet Lapointe-Macdonald fera en sorte qu’elle ne sera plus au centre de l’action. Pour ma part, je m’étais déjà absentée plusieurs semaines l’an dernier, pour aller tourner dans le film Nos belles-soeurs. Cette année, je ne suis pas en tournage actuellement, car je répète pour la pièce Les gens, les lieux, les choses, qui sera présentée du 12 septembre au 12 octobre, chez Duceppe.»
De retour au théâtre
Anne-Élisabeth Bossé se réjouit d’ailleurs de revenir au théâtre après cinq ans d’absence. «Tout se passe super bien. Je ne pensais pas triper autant à l’idée de remonter sur scène. J’ai eu un été de rêve à répéter avec les comédiens de cette pièce-là, dans laquelle Maude Guérin joue aussi. Il s’agit d’une pièce de l’auteur anglais Duncan Macmillan, qui a connu le succès il y a 10 ans en Angleterre, et qui a été montée à nouveau là-bas au printemps dernier.»
Une rencontre mémorable
L’artiste peut d’ailleurs se vanter d’avoir ellemême rencontré Duncan Macmillan en avril dernier, lors d’un court passage à Londres. «J’avais tenté ma chance en lui écrivant sur son compte Instagram avant de partir, en lui précisant que j’allais jouer dans l’adaptation de sa pièce au Québec. Contre toute attente, il m’a invitée à venir le rencontrer et à assister à un enchaînement de sa pièce au National Theatre de Londres. J’ai ensuite eu la chance de dîner avec lui. J’ai alors pu lui poser plein de questions. À la suite de cette rencontre, je me sens investie d’une mission, qui consiste à faire honneur à son travail.» À noter que la pièce Les gens, les lieux, les choses sera aussi présentée au Théâtre Le Trident, à Québec, du 15 janvier au 8 février 2025.
Lumière sur la dépendance
Sur scène, Anne-Élisabeth défend le personnage d’Emma, une comédienne toxicomane qui ne veut pas admettre qu’elle a un problème de consommation. «Tout ce que je peux dire, c’est qu’Emma devra affronter ses démons. Il s’agit d’une pièce qui pose un regard complet sur les gens qui souffrent de dépendances. Tout le monde connaît quelqu’un qui a un problème de consommation, que ce soit de drogues ou d’alcool. Avec cette pièce, l’auteur ne donne ni le goût aux dépendants de ressentir de la honte ni le goût à la population en général de banaliser la dépendance. C’est vraiment une pièce avec une grande responsabilité sociale, qui s’adresse à tout le monde. C’est drôle, intelligent et triste à la fois. Je trouve ça vraiment très bon et je suis très heureuse de jouer là-dedans.»
Dans la peau d'Emma
C’est afin de donner vie à son personnage d’Emma dans Les gens, les lieux, les choses qu’Anne-Élisabeth Bossé a choisi de changer de look. «Pour jouer Emma, j’avais le goût de ne plus me ressembler. J’ai donc décidé de me teindre en blonde. Je trouvais que ce blond intense se mariait bien avec la personnalité de cette femme super assumée, qui vit tout très intensément. Pour l’instant, j’ignore si je vais rester blonde après les représentations de cette pièce. On verra bien.»
Un succès phénoménal
Par ailleurs, Anne-Élisabeth Bossé, qui incarne le mythique personnage de Rose Ouimet dans Nos belles-soeurs, se dit extrêmement heureuse de voir le succès éclatant de ce film réalisé par René Richard Cyr, qui a dépassé, en août, les 3 millions de dollars de recettes au box-office. À noter que le long métrage s’est aussi attiré récemment les éloges du public français lors de sa présentation, le 30 août, au Festival du film francophone d’Angoulême. «René Richard, Véronic DiCaire et Geneviève Schmidt étaient là-bas pour nous tenir au courant de ce qui arrivait. Pour ma part, j’ai tout aimé de cette production. Je suis vraiment chanceuse d’avoir pu jouer dans ce film.»
Dans deux films à venir
La comédienne sera aussi de retour au grand écran en 2025. Tout d’abord dans le film Menteuse d’Émile Gaudreault, où elle reprendra son rôle de Virginie, qu’elle tenait dans le film Menteur, sorti en 2019. «Ce projet profite de la locomotive du premier film, qui a été un succès au box-office. Comme actrice, c’était un grand bonheur de jouer une fille dont tous les mensonges se réalisent. C’était comme jouer plusieurs personnages en un. De plus, pour ce film, j’ai eu vraiment beaucoup de plaisir à donner la réplique à Antoine Bertrand, qui incarne Phil, le chum de Virginie.» De plus, en février 2025, Anne-Élisabeth Bossé sera du film Vil et misérable, qui transposera au cinéma l’univers surréaliste du bédéiste Samuel Cantin. «Il s’agira d’un film complètement disjoncté, dans lequel on me verra incarner une démone cornue, habillée d’un onepiece rouge. C’est une comédie fantastique, à la fois très drôle, colorée et nichée, à laquelle participent aussi Fabien Cloutier et Pier-Luc Funk.»
Une implication qui lui est chère
Sur le plan personnel, Anne-Élisabeth Bossé est, depuis 2022, porte-parole de la Fédération québécoise des Sociétés Alzheimer. Elle a décidé de s’impliquer au sein de l’organisme après que son père a reçu un diagnostic d’alzheimer. «Je continue à m’impliquer auprès d’eux, car c’est une cause qui me tient à coeur. Je veux sensibiliser les gens à ce que vivent les personnes atteintes de l’alzheimer et leur entourage. De son côté, mon père ne va pas mieux. La maladie progresse, et ce n’est pas facile», confie-t-elle. Pour en savoir plus sur l’organisme, nous vous invitons à visiter le alzheimer.ca.
Ne manquez pas Indéfendable, du lundi au jeudi 19 h, à TVA.
De plus, prenez note que la pièce Les gens, les lieux, les choses sera présentée du 12 septembre au 12 octobre chez Duceppe.
Nos belles-sœurs est toujours à l’affiche et la sortie en salle du film Menteuse est prévue pour 2025.
Anne-Élisabeth est aussi la porte-parole de la campagne de valorisation lancée par Spiritueux Québec, qui s’engage à mieux étiqueter les spiritueux dont les produits ont été semés, récoltés et distillés ici.