Andrew Hammond: retour sur les lieux du crime
Jonathan Bernier
Comme tous les autres joueurs avant lui, l’une des premières choses qu’Andrew Hammond a faites en examinant le calendrier de sa nouvelle équipe, c’est d’encercler la date du premier match contre son ancienne formation.
Samedi soir, le «Hamburglar» retournera dans les champs de Kanata, le long de l’autoroute 417, là où il a connu les meilleurs moments de sa carrière.
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C’était en 2015, alors que le Centre Canadian Tire, déjà désuet et défraîchi, avait été témoin de plusieurs de ses exploits. Son dossier de 20-1-2, agrémenté d’une moyenne de buts accordés de 1,79 et d’un taux d’arrêts de ,941, en lever de rideau d’une carrière improbable, avait permis aux Sénateurs d’effectuer une spectaculaire remontée au classement et de se classer pour les séries éliminatoires.
«Ce fut le fait saillant de ma carrière. J’ai obtenu le soutien des gens là-bas à un niveau que je n’aurais jamais imaginé. Ça va évidemment être très spécial d’y retourner», a déclaré Hammond, à quelques heures de sauter à bord du train.
Hammond a disputé une autre saison complète à Ottawa, où il a pris part à 24 rencontres. L’hiver suivant, il a fait la navette entre Ottawa et Binghamton, dans la LNH, en plus de rater 22 matchs en raison de différentes blessures.
Le 5 novembre 2017, il passait à l’Avalanche du Colorado contre Matt Duchene, en compagnie de Kyle Turris, Shane Bowers, un choix de premier tour (devenu Bowen Byram) et un choix de troisième tour.
«La dernière fois que j’ai mis les pieds à Ottawa, c’est pendant le camp d’entraînement précédant la transaction qui m’a envoyé au Colorado», s’est souvenu celui qui n’a disputé qu’un match de saison régulière et trois de séries éliminatoires avec l’Avalanche.
Des contacts à l’hôtel
Évidemment, de cette équipe des Sénateurs, il ne reste plus personne. Mais Hammond s’attend tout de même à rencontrer des visages connus.
«Cette saison-là, j’ai passé cinq mois à l’hôtel où nous allons séjourner ce week-end. Je connais beaucoup d’employés là-bas et je me demande s’ils y travaillent toujours. C’est probablement ce qu’il y a de plus étrange dans cette histoire», a lancé, l’air incrédule, le gardien de 34 ans.
Hammond sait déjà depuis quelques jours que c’est lui qui obtiendra le départ face aux jeunes représentants de la capitale fédérale.
«Je m’y suis préparé toute la semaine, a-t-il dit. Mais ça ne change pas grand-chose à ma préparation.»
Pour Martin St-Louis, il ne faisait aucun doute que cette tâche lui revenait.
«Il y a un côté humain à ce genre de chose, non? Tous les joueurs sont enthousiastes pour lui. Même moi, je le suis», a mentionné l’entraîneur-chef du Canadien.
En quête d’une cinquième de suite
Il s’agira d’un deuxième départ pour le Britanno-Colombien dans l’uniforme tricolore. Dimanche dernier, il a repoussé 30 lancers dans un gain de 3 à 2, acquis en tirs de barrage, face aux Islanders de New York.
«Avec une nouvelle formation, tu veux toujours commencer du bon pied. J’aborde tous les matchs de la même façon : avec confiance et conviction.»
Il tentera d’aider le Canadien à remporter un cinquième match consécutif. Un exploit qui ne s’est pas vu dans le camp montréalais depuis la séquence de cinq gains acquis du 25 novembre au 2 décembre 2017.