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L'article provient de TVA Sports
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Alphonso Davies ne voulait pas faire d’ombre

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Photo portrait de Dave Lévesque

Dave Lévesque

2022-11-29T20:22:32Z
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Alphonso Davies est la vedette incontestée de l’équipe canadienne et à ce titre, on le protège jalousement chez Canada Soccer. Mardi, il a enfin rencontré les médias.

Dimanche, après avoir marqué le premier but de l’histoire du pays à la Coupe du monde, Davies s’était brièvement adressé au diffuseur officiel, mais ne s’était pas arrêté devant les journalistes canadiens qui attendaient dans la zone mixte.

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Il a expliqué qu’il ne voulait pas toute l’attention soit dirigée vers lui après son exploit.

«Oui le but était important, mais je voulais parler de l’équipe. J’étais content de marquer, mais on a perdu le match.»

«Je voulais laisser retomber un peu la poussière avant de parler de ce but. J’étais dévasté de savoir que nous étions éliminés.»

Parents fiers

Il faut rappeler l’histoire de la jeune vedette de 22 ans qui fait les beaux jours du Bayern Munich, en Bundesliga.

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Il est né dans un camp de réfugiés au Ghana après que s’est parent aient fui la guerre au Libéria. C’est en 2005 que la famille a pris le chemin du Canada pour s’installer en Alberta.

Ses parents, qui sont à Doha, ont assisté à son exploit et Davies en a parlé avec un brin d’émotion.

«Quand j’ai marqué, ma mère a pleuré. Partir d’un camp de réfugiés pour venir au Canada et ensuite marquer [à la Coupe du monde], c’est un exploit.

«Ç’a été important pour eux de me voir marquer ce but. Quand j’étais jeune, ils ne pouvaient pas me voir jouer», a-t-il expliqué.

Pourquoi? Tout simplement parce qu’il a quitté le nid familial à 14 ans pour rejoindre l’académie des Whitecaps de Vancouver.

Bousculé

Quand on a demandé à Davies de raconter comment il a vécu le but, il a bien entendu décrit la séquence des événements qui ont mené à ce coup de tête magique après seulement 67 secondes de jeu.

Mais c’est surtout ce qui s’est passé après qui rend la scène encore plus intéressante.

«Les gars tiraient mon chandail, me poussaient, j’ai même reçu un coup de tête.»

Jonathan Osorio, qui a rencontré les médias avant Davies, avait lui aussi son histoire sur cette réussite.

«C’était incroyable, c’est je genre de moment qui donne la chair de poule et dont tu te souviens pour le reste de ta vie. Ça témoigne de notre progression et des sacrifices que nous avons faits pour être ici.»

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«Nous inspirons beaucoup de jeunes dans nos villes respectives. Il faut que les jeunes Canadiens rêvent de dépasser le premier tour et non pas juste de jouer à la Coupe du monde.»

Confiance

Comme on n’avait pas pu parler à Davies après le match face à la Belgique, il a évidemment été question de son tir de pénalité qui a été bloqué par le gardien belge, Thibaut Courtois.

Beaucoup se sont demandé pourquoi c’était lui, un défenseur latéral, qui s’était présenté au point de tir de pénalité plutôt que Jonathan David, un attaquant qui marque avec régularité en Ligue 1 française.

«J’ai pris le tir de pénalité parce que je me sentais en confiance. Je me présente un point de tir de pénalité, je choisis une direction et le gardien lit bien mon intention.»

«Oui j’ai repassé les images dans ma tête le soir, mais je ne pouvais pas le faire trop longtemps pour passer au prochain match.»

Devenir leader

Après cette Coupe du monde, il risque d’y avoir un certain roulement au sein de l’effectif canadien.

Des vétérans comme Atiba Hutchinson (39 ans), Steven Vitoria (35 ans) et Milan Borjan (35 ans), risquent de céder leur place à de plus jeunes joueurs en vue du prochain cycle de quatre qui mènera à la Coupe du monde de 2026 qui aura lieu au Canada, aux États-Unis et au Mexique.

Est-ce que Davie veut devenir le meneur de cette équipe et pourquoi le capitaine pour succéder à Hutchinson? Il a répondu prudemment à cette question.

«Ces gars-là ont vécu plusieurs cycles de qualification avant de jouer à la Coupe du monde, ils ont énormément d’expérience.»

«Je veux être un leader, aider mes coéquipiers et je veux le faire de toutes les façons possible.»

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