Alouettes: gare à Brandon Banks
Mathieu Boulay
Brandon Banks a souvent eu un impact important dans le résultat final lors des confrontations entre les Alouettes et les Tiger-Cats de Hamilton.
Les plus vieux partisans des Alouettes se souviennent encore de la performance du rapide receveur des Tiger-Cats lors de la finale de la section Est en 2014.
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Dans une victoire de 40 à 24 de sa formation, il avait réussi deux touchés sur des retours de bottés.
Retourneur dangereux
Âgé maintenant de 33 ans, Banks porte encore les couleurs des Tiger-Cats. Par contre, son utilisation sur les unités spéciales a diminué au cours des dernières années. Cette saison, il n’a pas des statistiques à tout casser.
Par contre, son nom figure encore dans le plan de match des Alouettes.
«C’est sûr qu’on parle de lui durant nos rencontres d’unité, a souligné Alexandre Gagné. Il n’a pas été un retourneur qui a été là durant toute l’année.»
«Il a encore de la vitesse. Il a maintenant de l’expérience et il sait mieux suivre ses blocs. C’est un retourneur qui demeure dangereux et qui est capable encore de sortir de longs retours. Il faudra tout faire pour le contenir.»
Celui qui avait le rôle de spécialiste des retours de bottés chez les Tiger-Cats de Hamilton cette saison, Frankie Williams, ne sera pas en uniforme dimanche contre les Alouettes. À moins d’une guérison miracle, bien sûr.
Un botteur en confiance
Le Québécois David Côté en sera à son premier match éliminatoire en carrière dans la LCF. Toutefois, il n’a pas connu une semaine de préparation différente.
«Ce fut une semaine comme les autres pour lui, a mentionné Gagné. Il n’y a rien qui le dérange. On n’a rien fait de spécial.»
Pour ce qui est des retours de bottés, les Alouettes n’ont toujours pas annoncé si Mario Alford allait être en mesure d’effectuer un retour au jeu.
Le nom de «Super Mario» est sur la liste des blessés depuis six matchs. Cette semaine, il a été en mesure de s’entraîner avec ses coéquipiers.
L’entraîneur-chef Khari Jones a été évasif lorsqu’il a été interrogé au sujet de l’état de santé d’Alford dans les derniers jours.
Archambault, la force tranquille
Depuis plusieurs semaines, le front défensif des Alouettes a retrouvé ses repères. Les joueurs répondent bien aux directives de leurs entraîneurs. Une partie de ces succès revient au Québécois Byron Archambault.
Avec sa barbe bien fournie et sa casquette avec la palette par-derrière, Archambault épaule Greg Quick afin que les secondeurs et les joueurs de la ligne défensive livrent la marchandise chaque rencontre.
Le duo, qui s’est formé après le départ de Todd Howard, fait de l’excellent travail depuis son entrée en scène. Les performances de la défensive au cours des deux derniers mois sont là pour le prouver.
Toutefois, Archambault refuse de prendre le mérite qui lui revient.
«Tout se déroule bien depuis les changements, souligne Byron Archambault. Ce type de situation n’est pas idéal lorsqu’il survient en pleine saison. On a été en mesure de s’ajuster.»
«On a eu une belle réponse de la part des entraîneurs et des joueurs. Ça prouve que nous avons une belle maturité au sein de notre équipe.»
La touche des Carabins
Lorsqu’on regarde certaines stratégies des Alouettes durant les rencontres, on a l’impression de revoir les Carabins de l’Université de Montréal à l’époque où le directeur général Danny Maciocia était à la tête de l’équipe.
«Il y a certains concepts qui ont des similitudes avec ceux des Carabins à l’époque, précise Archambault. Par contre, ça se marie bien avec le style de joueurs que nous avons sous la main.»
«On a des joueurs très explosifs et puissants. On est fiers d’eux et ils ont répondu au défi avec brio. Ce sont vraiment les joueurs qui déterminent ton succès.»
Coïncidence ou pas, ce système a permis à son ancien coéquipier chez les Carabins, David Ménard, de connaître la meilleure saison de sa carrière dans la LCF.
«Ce n’est pas le système qui a permis à David d’avoir cette saison-là. David est un bon joueur de football. Il pourrait connaître du succès dans tous les systèmes. Tout le mérite lui revient.»
Pas un travail
Après avoir remisé ses épaulettes il y a quelques années, l’ancien secondeur des Carabins de Montréal a pris les bouchées doubles depuis qu’il est entraîneur. Il est animé par la même passion.
«Je me trouve chanceux d’être à cet endroit-là et de pouvoir travailler avec ces hommes de football d’expérience, indique Archambault. C’est une belle opportunité qui s’offre à moi.»
«C’est le fun de pouvoir contribuer dans ce milieu qui est très compétitif. C’est mon rêve de travailler dans le football pendant toute ma vie.»
«J’apprécie ce qui se passe et je fais tout pour aider cette équipe. Quand tu aimes ce que tu fais, tu ne comptes pas les heures. Il n’y a pas une journée où j’ai pas travaillé.»
À 31 ans, Archambault a encore beaucoup de choses à apprendre dans le football professionnel. Par contre, depuis qu’il est sur le terrain avec les joueurs, il est comme une éponge. Il absorbe tout ce qu’il voit et entend.
Avec son travail et sa passion, il pourrait devenir un candidat intéressant pour d’autres postes au sein de la défensive des Alouettes dans les prochaines années. L’avenir nous le dira.