Bonne nouvelle pour la planète: une coalition achète la forêt tropicale du Belize pour la préserver
Maxime Auger
Les arbres ne seront plus coupés dans l’une des dernières forêts tropicales vierges du monde, alors qu’une douzaine d’organisations du Belize se sont réunies pour acheter un lot de 950 km2 de la forêt Selva Maya, dans le nord-ouest du pays, rapporte The Guardian.
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La nouvelle Belize Maya Forest
Des ONG, le gouvernement du Belize, des dirigeants communautaires et des entreprises privées se sont unis pour protéger 236 000 acres de la forêt tropicale.
Cette nouvelle zone protégée, baptisée Belize Maya Forest, constitue une partie de l’immense Selva Maya (forêt maya), la deuxième plus grande forêt tropicale primaire d’Amérique après l’Amazonie. Elle s’étend sur 150 000 km2 à travers le Belize, le Guatemala et le Mexique.
L'exploitation forestière y est maintenant interdite.
Des impacts concrets
La protection de cette zone permettra d'atténuer les changements climatiques de deux manières: en prévenant les émissions de gaz à effet de serre dues à la perte d’arbres et en permettant que les arbres continuent d'absorber l’excès de carbone de l’atmosphère.
Aussi, des animaux emblématiques comme le jaguar ou l’ocelot, ainsi que des espèces en danger d'extinction comme les tortues fluviales d’Amérique centrale ou les tapirs, ont maintenant un espace sécuritaire où vivre.
Déforestation
Avant cette initiative de protection, cette portion de la forêt tropicale appartenait à une société forestière américaine. Lorsque le lot a été mis en vente, Nature Conservancy et d’autres organisations y ont vu une opportunité.
«C’est un achat pour protéger l’environnement, a expliqué au Guardian Elma Kay, qui dirige l’Institut de recherche environnementale de l’Université du Belize. Les forêts du Belize sont menacées de déforestation à grande échelle.»
Depuis 2011, le couloir de la forêt maya, qui relie le Belize, le Mexique et le Guatemala, est confronté à des taux de déforestation presque quatre fois supérieurs à la moyenne nationale, principalement en raison de défrichements pour l’agriculture à l’échelle industrielle.
Nouvelle vocation
Maintenant que le terrain a été acquis, un processus de consultations sera organisé avec les communautés locales pour discuter de l’avenir du territoire, rapporte le Guardian. Ces plans incluront probablement un écotourisme à faible impact sur l’environnement, ainsi que de l’agriculture durable et des recherches scientifiques.
Une seule chose n'a aucune chance de se retrouver sur la table à dessin: l’extraction de ressources naturelles comme le bois.
Sources: Rainforest Trust, The Nature Conservancy, The Guardian, Courrier international