À un pas d’un voyage au Qatar
Dave Lévesque
Le Canada pourrait écrire une page d’histoire s’il parvient à se qualifier pour la Coupe du monde de 2022 jeudi soir. Le pays y est parvenu une seule fois, en 1986.
La sélection masculine visite le Costa Rica et une victoire lui garantirait un billet pour le Qatar. Plusieurs autres scénarios pourraient aussi lui permettre d’assurer sa place parmi les trois équipes de la CONCACAF qui seront qualifiées à l’issue de ce tournoi octogonal.
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À l’aube des trois derniers matchs qui seront joués jeudi soir, dimanche et mercredi prochain, le Canada occupe le premier rang avec 25 points et est la seule nation invaincue (7-0-4).
La troupe de John Herdman devance les États-Unis (21 pts) et le Mexique (21 pts) qui sont pour le moment les deux autres équipes qualifiées. Le Panama (17 pts) est quatrième, dans la chaise qui l’enverrait disputer un match éliminatoire inter-confédération.
Une équipe sérieuse
Herdman a discuté avec les médias pendant une dizaine de minutes hier midi avant que la formation ne quitte Fort Lauderdale, en Floride, à destination de San José, la capitale du Costa Rica.
Ne voulant surtout pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, le sélectionneur de l’unifolié a rappelé que les Costaricains prenaient cette compétition très au sérieux même s’ils représentent une certaine déception avec leur actuelle cinquième place (16 pts).
« C’est une équipe qui a grandi et qui a évolué. Elle est invaincue à ses quatre derniers matchs et a aligné trois jeux blancs. Les joueurs adhèrent à la philosophie de l’entraîneur qui prône un jeu défensif très serré. »
Le Costa Rica n’a pas perdu depuis qu’il a été battu 1 à 0 par le Canada, à Edmonton en novembre. Et ils ont décidé de mettre toutes les chances de leur côté, comme l’a rappelé Herdman.
« Ils prennent ça très au sérieux, ils ont suspendu les activités de leur ligue pendant deux semaines pour que l’équipe se prépare. Cette formation sera bien différente de ce qu’elle était en novembre. »
Sans Davies et Piette
Le Canada doit une fois de plus se débrouiller sans Alphonso Davies qui vient de reprendre l’entraînement après avoir été mis sur la touche par une myocardite. Blessé au tendon d’Achille, Samuel Piette est aussi hors combat.
Il fut une époque où l’absence de Davies était de mauvais augure, mais plus maintenant. La confiance a atteint un autre niveau.
Le vent a tourné en octobre 2019 quand les Canadiens ont défait les États-Unis lors d’une rencontre historique au BMO Field.
« Le match contre les États-Unis à Toronto a été majeur pour nous, a reconnu Herdman. C’est à ce moment que le groupe s’est solidifié et que nous avons réalisé que les bottines pouvaient suivre les babines. »
C’est ainsi que les Canadiens se présentent à San José, avec le couteau entre les dents.
« Comme tous les matchs de cet octogone, c’est une finale de coupe. Il faut faire abstraction de tout le reste et ne penser qu’à cette partie », a insisté l’entraîneur.
« Nous sommes fébriles et animés par la passion, mais essayons aussi de rester humbles en restant concentrés sur l’importance de poursuivre notre progression. »
Tous voient le fil d’arrivée et personne n’a l’intention de trébucher avant de l’atteindre.
« Tout le monde a le contrôle de la situation et sait ce qui se trouve devant. Je pense que c’est le plus gros élément de motivation. »
Bonne intégration de Koné
Appelé pour une première fois en équipe nationale, le milieu de terrain du CF Montréal Ismaël Koné semble s’être bien inséré dans la formation.
« Parfois les jeunes qui sont déjà dans un environnement professionnel arrivent en donnant l’impression que tout leur est dû. Ce n’est pas le cas d’Ismaël », a dit Herdman.
« Il est assez détendu, il fait des blagues et il s’est glissé dans ce groupe avec aisance. Il faut le voir bomber le torse, mais sans arrogance. »
Herdman semble avoir été charmé par la prestance du Québécois de seulement 19 ans qui a déjà un but et deux passes décisives en quatre matchs de MLS cette saison.
Le Canada sera qualifié si...
Le pays pourrait assurer dès jeudi soir sa place à la Coupe du monde qui aura lieu au Qatar en novembre. Voici les scénarios qui le propulseraient vers sa seconde participation au Mondial.
- Une victoire.
- Un verdict nul jumelé à une défaite ou un match nul du Panama contre le Honduras.
- Un match nul jumelé à un gain ou un verdict nul du Mexique contre les États-Unis.
- Une défaite jumelée à un revers ou un match nul du Panama contre le Honduras et une victoire du Mexique sur les États-Unis.
