Le regain des tensions entre l’Ukraine et la Russie a remis la communauté internationale sur le qui-vive alors qu’elle tente d’empêcher une invasion russe. Retour sur neuf éléments clés pour mieux comprendre le conflit :

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1. OTAN 

L’entrée de l’Ukraine dans l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) est au cœur du conflit entre les deux pays. L’Ukraine, désormais indépendante, a entrepris un dialogue avec l’OTAN en 1991, à la fin de la Guerre froide.

2. Promesse rompue 

Moscou accuse les pays occidentaux d’avoir rompu leur promesse prise à la fin de la Guerre froide de ne jamais élargir l’OTAN jusqu’aux frontières russes. Les Russes demandent donc la renonciation formelle de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Ils souhaitent aussi le retrait des forces de l’OTAN des républiques baltes qui sont considérées comme très rapprochées.

3. 2008 

Le présent épisode de regain des tensions n’est pas le premier dans cette saga. En 2008, le président américain, George W. Bush, propose un processus d’adhésion rapide au sein de l’OTAN à l’Ukraine et la Géorgie, deux anciens pays membres de l’Union soviétique. L’opposition de la France, l’Allemagne et l’Espagne - qui craignent des représailles - empêche l’avancement du dossier.

4. Crimée 

Le bras de fer entre la Russie et l’Ukraine se poursuit en 2014 lorsque Moscou réussit facilement à annexer la Crimée. La péninsule située entre les deux pays avait déclaré son indépendance en 1991 avant de se rattacher à l’Ukraine l’année suivante.

5. Donbass 

Le Donbass, bassin minier situé entre les deux pays et considéré comme une région économique et culturelle importante de l’Ukraine, est en proie depuis 2014 à une guerre avec des séparatistes prorusses.

6. Soutien renforcé 

À ce jour, l’OTAN et ses pays membres refusent de reconnaître l’annexion de la Crimée par la Russie. L’organisation a renforcé sa présence en mer Noire en plus d’intensifier sa coopération maritime avec l’Ukraine.

7. Réaction 

La Russie n’a pas l’intention de se laisser intimider par la communauté internationale. Moscou a déployé 115 000 soldats au Bélarus depuis novembre. Les États-Unis ont demandé à la Russie de rendre des comptes à ce sujet.

8. Guerre froide 2.0 ? 

Jusqu’ici, la communauté internationale a préconisé une approche diplomatique, même si la crainte d’une invasion russe persiste. Alors que la Russie dément une éventuelle intervention militaire, un diplomate russe a dressé un parallèle clair avec la Guerre froide en décembre. 

9. Le Canada 

Le Canada est membre fondateur de l’OTAN depuis 1949. Sous pression pour qu’il pose des gestes concrets, le gouvernement a pour l’instant prêté 120 millions $ pour aider l’Ukraine face à une déstabilisation économique en plus d’investir 340 millions $ dans l’opération UNIFIER, qui vise à renforcer les capacités militaires de l'Ukraine. Quelque 260 militaires canadiens y participent.

Dans les dernières semaines, la communauté internationale multiplie ses efforts pour éviter que le conflit dégénère. Nombreux pays, dont le Canada et les États-Unis, ont d’ailleurs menacé la Russie de représailles économiques si une intervention militaire devait avoir lieu.

- avec l'Agence France-Presse