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L'article provient de Salut Bonjour

S’aimer sainement : comment cultiver l’estime de soi et l’autocompassion

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9 février à 9h58
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S’aimer soi-même, au fond, c’est avoir de l’estime pour soi, mais qu’est-ce que l’estime de soi ? 

Pour le psychiatre Christophe André, un auteur bien connu, l’estime de soi c’est : 

  • Ce que je pense de moi  
  • Comment je me sens avec mes pensées  
  • Ce que je fais de ma vie avec tout ça : bref quelles sont les actions qui illustrent que j’ai de l’estime pour moi?   

Il affirme que c’est le regard et les jugements que je l’on porte sur nous-mêmes et qu’aucun regard n’est neutre surtout celui sur soi-même. 

Ce que je pense que les autres pensent... 

Christophe André ajoute une dimension relationnelle essentielle en parlant de l’estime de soi également comme le jugement de nous-mêmes sous le regard des autres : qu’est-ce que je pense que les autres pensent de moi. 

En quoi c’est différent de la confiance en soi ?  

 Il y a un chevauchement entre les deux, mais la confiance en soi réfère davantage à la conviction d’être capable de surmonter des situations, des défis, alors que l’estime de soi réfère davantage au sentiment d’être une personne valable, qui a de la valeur et qui mérite le respect. 

Quelle est la différence entre l’estime de soi et le narcissisme ou l’égocentrisme ?  

L'estime de soi, le narcissisme et l'égocentrisme sont des concepts souvent confondus, mais ils ont des significations différentes.  

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Le narcissisme : 

Le narcissisme se manifeste par une préoccupation excessive pour soi-même, une quête d'admiration et un manque d'empathie envers les autres. Les personnes narcissiques ont souvent une image grandiose d'eux-mêmes et ils minimisent ou ils sont envieux des réussites d'autrui. Ce comportement peut être nocif dans les relations, car il conduit à des interactions superficielles, utilitaires ou conflictuelles. Les personnes narcissiques cherchent souvent à contrôler les situations et les personnes toujours à leur avantage. D’une manière paradoxale, ces personnes ont une estime excessivement fragile d’où la nécessité de compenser cette fragilité par ce besoin de séduire et d’être admiré constamment. 

 

L'égocentrisme :  

L’égocentrisme n’est pas un terme clinique qui réfère à des traits de personnalité et il en en commun avec le narcissisme de parler d’une personne qui est centrée sur ses besoins souvent au détriment des autres. Toutefois, contrairement au narcissisme, l’égocentrisme ne fait pas nécessairement référence à la recherche d’admiration. 

Quelles sont les conséquences lorsqu’une personne ne s’aime pas ?  

  • Perturbe la relation avec soi-même 
  • Discours intérieurs négatifs, la personne se maltraite psychologiquement, elle se juge. 
  • Difficulté à prendre des décisions, besoins de beaucoup de validation. 
  • Difficulté à relever des défis, insécurité 
  • Manque d’humilité et de souplesse psychologique 
  • Paradoxalement, une personne avec l’estime fragile peut avoir de la difficulté à se remettre en question. Elle peut plus facilement se sentir menacée par des visions différentes de la sienne. 

Qu’est-ce qui perturbe notre relation avec les autres: 

Dépendance affective :

Peur de ne pas être aimé, d’être rejeté, d’être seul, de ne pas être à la hauteur qui fait en sorte que notre sentiment d’avoir de la valeur dépend du regard des autres.  

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La dépendance affective est un état émotionnel où une personne ressent un besoin excessif de l'autre pour se sentir bien. Elle se manifeste par de l'anxiété, de la tristesse, de la possessivité, de la colère face aux incertitudes relationnelles. 

Difficulté d’affirmation  :

Besoin d’être aimé et de plaire qui fait en sorte que nous avons de la difficulté à nous affirmer et à nous faire respecter par peur d’être rejeté et laisser à nous-mêmes. 

Cercle vicieux de la faible estime :

Une faible estime de soi peut créer un cercle vicieux où la peur du jugement entraîne des comportements d'évitement, qui à leur tour renforcent les sentiments d'inadéquation. Plus mon estime est fragile, plus j’ai peur de ne pas être aimé pour qui je suis, plus je m’isole et plus mon estime s’affaiblit.  

 

Qu’est-ce que ça veut dire de prendre soin de soi ?   

Lorsqu’on veut prendre soin de quelqu’un, ça aide de mieux le connaître. C’est la même chose lorsque nous voulons prendre de nous. 

Connaître ses besoins :

Qu’est-ce qu’il me faut pour avoir un bon équilibre mental et physique. Qu’est-ce qui me fait plaisir? 

Connaître nos signes de déséquilibre :

Comment m’apercevoir que je vais moins bien? Chaque personne est différente : irritabilité, perte d’intérêt, problème de sommeil, maux physiques, perte d’appétit, augmentation de la consommation d’alcool ou de drogue, etc. 

Explorer nos émotions :  

Accueillir et comprendre nos émotions et leurs déclencheurs nous permet de mieux traverser des situations difficiles et de répondre de manière constructive aux défis. 

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Connaître et respecter ses valeurs :

Qu’est-ce qui est fondamental pour moi? Qu’est-ce qui donne un sens à ma vie?  

 

Faire preuve d’autocompassion :

Définition :  

L'autocompassion se définit comme la capacité à se traiter avec la même gentillesse et compréhension que l'on offrirait à un ami dans la souffrance. Kristin Neff identifie trois composantes principales de l'autocompassion : 

  •  La bienveillance envers soi : Au lieu de se critiquer durement, on se traite avec douceur. 
  • L'humanité partagée: Reconnaître que la souffrance et l'échec font partie de l'expérience humaine. 
  • La pleine conscience : Être conscient de ses émotions sans les juger ni les réprimer. 

Pour intégrer l'autocompassion dans votre vie, il est important de : 

  • Prendre conscience de l’importance de se traiter soi-même avec compassion et se le rappeler chaque jour. 
  • Observer les pensées que nous entretenons envers nous-mêmes et entretenir la bienveillance.  
  • Être patient : le changement prend du temps. Soyez bienveillant envers vous-même pendant ce processus. 
  • Chercher du soutien : parler à des proches qui font preuve de compassion peut nous inspirer dans notre autocompassion. Nous sommes souvent plus durs envers nous-mêmes. 
  • Demander de l’aide : on peut contacter une ligne d’écoute pour parler avec une personne qui fera preuve de compassion ou demander de l’aide professionnel pour apprendre à être plus bienveillant envers soi-même. 

 

L'autocompassion a de nombreux effets bénéfiques : 

  • Réduction de l'anxiété 
  • Amélioration de l’humeur 
  • Amélioration de la résilience :  

S’aimer sainement, ça veut dire avoir une bonne estime de soi et être en mesure de faire preuve d’autocompassion lorsque nous prenons soin de nous. Ça permet de développer son autonomie affective. Celle-ci permet d’être bien seul avec nous-mêmes et de vivre une saine indépendance dans nos relations interpersonnelles. Nous sommes en mesure de nous respecter, de nous affirmer et d’aimer les autres pour eux-mêmes, pour l’extra qu’ils apportent dans nos vies plutôt que pour combler un vide ou une estime fragile. Bref, s’aimer soi-même nous permet de mieux nous faire aimer et d’aimer mieux alors vraiment, prenez soin de vous! 

 

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