Le party va pogner à l’UQAM! (Encore)


Joseph Facal
Une grande fête aura lieu à l’UQAM du 31 mars au 4 avril.
Ce sera la Semaine de célébration de la diversité sexuelle et de genre.
Il y aura des conférences, des panels de discussion, des ateliers, etc.
Idéologie
Voici les titres de quelques activités:
–«Affirmer sa bispiritualité et son indigequeerness, un acte de résistance»;
–«À qui le micro? À nous le micro! Voix queer racisées et marginalisées»;
–«Le coming out de son enfant»;
–«État des lieux des communautés lesbo-queers, lesbiennes et saphiques au Canada en 2024»;
–«Affirmation de genre: connaissances récentes chez les personnes mineures trans et non binaires».
Il y aura même des tirages. On pourra gagner des prix. Distribuons la joie.
Plusieurs services et associations travaillent de concert à l’organisation des festivités.
Il y aura notamment Queer UQAM, qui regroupe les étudiants qui s’identifient ainsi, et c’est bien normal.
Vous avez toutes sortes de regroupements étudiants qui militent pour toutes sortes de causes. Pas de problème.
L’invitation, l’horaire et la programmation que j’ai sous les yeux sont cependant diffusés par le Service du développement organisationnel de l’UQAM.
Je cite:
«Les Services à la réussite et à la vie étudiante (SRVE), en collaboration avec le Vice-rectorat à la recherche, à la création et à la diffusion (VRRCD) et le groupe interfacultaire Queer UQAM, ont l’immense plaisir d’annoncer la tenue à l’UQAM de la deuxième édition...»
Nous voici au cœur de l’affaire.
Est-ce le rôle du personnel administratif d’organiser et de faire la promotion d’événements militants, de se mettre au service d’une cause?
Je dis non.
Il ne s’agit pas ici d’œuvrer à la création d’un milieu «accueillant et convivial». On va bien au-delà.
On notera aussi que ces événements penchent toujours du même côté.
J’imagine mal l’administration de l’UQAM organisant une semaine pendant laquelle des conférenciers viendraient critiquer l’idéologie de genre, les thérapies hormonales ou les chirurgies hâtives pour avoir l’apparence du sexe opposé.
Je l’imagine mal organisant une semaine de la fierté québécoise ou de la laïcité, pendant laquelle des conférenciers critiqueraient l’idéologie multiculturaliste, l’intégrisme islamiste, ou le caractère non fondé de plusieurs revendications autochtones.
• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Gestionnaires
Un éminent universitaire québécois me disait que les professeurs et les étudiants wokes, même s’ils nous font suer, sont le prix à payer pour la liberté académique, condition indispensable pour que le savoir puisse progresser.
Il y a toujours eu des modes idéologiques, dit-il: des wokes aujourd’hui, des marxistes-léninistes et des cathos crinqués jadis.
Ces modes finissent par passer.
Je ne vais quand même pas demander que l’on censure quelqu’un parce qu’il ne pense pas comme moi.
La censure est aussi détestable qu’elle vienne de la droite ou de la gauche.
Le problème le plus insidieux, ce sont, m’expliquait-il, ces gestionnaires qui imposent le wokisme dans les règles administratives, les embauches, l’octroi des bourses, les comportements attendus du personnel, et dans toute la vie institutionnelle.
Pendant ce temps, les recteurs font des relations publiques.
Il a parfaitement raison.