Dame Chance, nouvelle acquisition du Canadien

Pour gagner dans le sport professionnel, il faut de la chance et ça tombe bien, le Canadien en obtient à un moment crucial dans la course aux séries. 

Le match de mardi face aux Panthers constitue un bon exemple ici et qui sait s’il s’agira d’un moment déterminant de la suite du parcours du Tricolore? Même s’il n’avait pas disputé une mauvaise rencontre, le club semblait mort avec environ 30 secondes à écouler en troisième période et une mise au jeu à l’intérieur de son territoire. Les probabilités de victoire étaient minimes. Mais c’était sans compter ce «break» : Lane Hutson dirige une rondelle vers le filet adverse, elle touche Sam Reinhart et Nick Suzuki marque dans une cage béante. Au bout du compte, c’est une victoire spectaculaire au lieu d’une défaite décevante.

Ça prend des bonds favorables pour connaître du succès et j’y ai toujours cru. Vous pouvez passer de zéro à héros, ou inversement, par un pouce de plus ou de moins. Il y a également d’autres facteurs comme quelques décisions des arbitres qui peuvent influencer le cours d’une partie. Cependant, toute équipe doit créer ces occasions en travaillant fort et c’est que le CH parvient à faire. Dans les trois années précédentes, ce n’était pas toutefois de la malchance, mais davantage le processus de reconstruction qui se poursuivait, dois-je rappeler.

Les deux qui «tirent l’autobus»

Le hockey demeure un sport collectif, mais ce qui m’impressionne, ce sont les deux hommes qui «tirent l’autobus» du CH actuellement. Suzuki joue le meilleur hockey de sa carrière. Il agit à la manière d’un capitaine en marquant le gros but lorsque c’est le temps et en prêchant par l’exemple. Cela s’appelle du leadership.

Et il y a Hutson. Quand il est arrivé à Montréal, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Je connaissais déjà sa réputation - il était l’un des meilleurs joueurs collégiaux américains - , mais je ne l’avais pas tellement vu jouer. Or, le Canadien a un diamant entre ses mains. Non seulement mise-t-il sur un coup de patin et une vision du jeu exceptionnels, mais grâce à son intelligence, il apprend à défendre de la façon appropriée et se débrouille bien sur le plan physique en dépit de sa petite stature. C’est pour cette raison qu’il peut affronter les meilleurs éléments de l’adversaire.

Éblouissant, Hutson a pu s’ajuster. On voit les meilleurs quand ça compte et depuis la pause des 4 Nations, il a élevé son jeu d’un cran. Selon moi, il mérite pleinement le trophée Calder.

Maintenant, le CH a encore cinq matchs à domicile parmi les huit à jouer d’ici la fin du calendrier. Dans une course aux éliminatoires, tu dois gagner à la maison, en profitant de l’énergie de la foule. Avec ce que je vois de l’équipe, ma confiance de la voir participer aux séries grandit de jour en jour.