La pêche est une véritable thérapie pour ce chauffeur d’autobus de Terrebonne
L'homme de 53 ans peine à dormir les jours précédant une sortie de pêche tellement il est excité

Gabriel Côté
Plonger les mains dans la terre, manger un sandwich avant d'aller au lit, apprécier la beauté du monde: des Québécois ont trouvé leur bonheur dans une panoplie de petites et grandes choses. Voici une série de témoignages pour vous inspirer.
«Quand je suis sur un lac, la planète pourrait s’effondrer, je serais bien quand même», confie un adepte de la pêche, qui trouve son bonheur dans cette activité depuis plus de 35 ans.
«C’est thérapeutique, il n’y a presque pas de mots pour décrire ce que ça fait», confie Benoit Giroux, 53 ans.
D’aussi loin qu’il se souvienne, ce résident de Terrebonne a toujours pratiqué cette activité. Enfant, son père l’y emmenait tous les samedis.
«Nous étions heureux. La famille, le lac, attraper des poissons...» dit-il en laissant sa phrase en suspens, comme aspiré par son souvenir.

Trente-cinq ans plus tard, les journées sur le bateau n’ont perdu aucun attrait pour ce véritable mordu, qui peine à dormir les jours précédant une sortie de pêche, tellement il est excité. Surtout avant de partir en quête de son poisson préféré: le doré jaune.
«J’en ai déjà attrapé un de 15,47 lb», raconte celui qui travaille comme chauffeur d’autobus pour gagner sa vie.
«Mais ce sont les retours qui sont plus pénibles...» avoue-t-il, un brin nostalgique.
Pas de poisson, pas de problème
D’un ton enthousiaste, Benoit Giroux explique que le plaisir de la pêche ne tient pas à la prise, mais dans l’activité elle-même. Et à tout ce qui l’entoure.
«On va dans des endroits féériques, on voit des beaux paysages. Et ce n’est pas nécessaire d’aller dans le Grand Nord pour ça. Des lacs, il y en a plein au Québec. Alors, même si je ne prends rien, j’ai le sentiment d’avoir passé une belle journée», explique celui qui aime couler ses heures sur le lac Saint-Louis, au sud-ouest de l’île de Montréal.
La joie est encore plus grande quand elle est partagée, et M. Giroux affectionne particulièrement les sorties de pêche en famille. «Avec ma femme et ma fille, on a le sourire aux lèvres. C’est de l’or en barre, vraiment. Rien ne peut remplacer ça», souligne-t-il.
Un mode de vie
En dehors des heures passées sur le lac, le quinquagénaire continue de cultiver sa passion et pense toujours à organiser sa prochaine aventure.

Chez lui, il confectionne son propre «stock de pêche» et ses appâts, un art qui demande de la pratique, de la minutie et de la patience.
«Ça fait des années que j’ai commencé, mais je le fais plus sérieusement depuis l’an dernier», dit-il, en nommant au passage les divers types de leurres qu’il est en mesure de fabriquer.
«Ça aussi, ça me ressource», ajoute le pêcheur.