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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Zizanie chez les vieux partis?

Gaétan Barrette
Gaétan Barrette Photo d’archives
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Photo portrait de Antoine Robitaille

Antoine Robitaille

2021-09-25T09:00:00Z
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Pendant l’annonce du Plan pour les infirmières de Christian Dubé et François Legault, jeudi, Gaétan Barrette s’est mis à tweeter de manière frénétique.

L’ancien ministre de la Santé publia une quinzaine de messages critiques et caustiques : « Duplessis : des primes pour passer l’élection ! » ; « Boy, si je vous avais annoncé ça... » ; « Donc pas de zéro TSO [temps supplémentaire obligatoire] ».

Règle implicite

Le bouillant député transgressait ainsi une règle d’or : seul le « porte-parole » peut s’exprimer sur son domaine. Normal : autrement, on ne saurait pas quelle est la position officielle du parti.

C’est Marie Montpetit, députée de Maurice-Richard, porte-parole en matière de santé du PLQ, qui aurait dû prendre position à ce sujet. Elle l’a d’ailleurs fait, dans le hall du Parlement, après l’annonce du gouvernement, aux côtés de sa cheffe. Aucun reporter n’était présent, toutefois. (Ils écoutaient sans doute de leur bureau.)

M. Barrette brûle de s’exprimer sur la santé. Il l’a beaucoup fait, et de manière intéressante, lors de la première vague de la pandémie. Mais quand certains se sont mis à lui dire que ses réformes étaient l’une des causes du problème dans les CHSLD, il s’est arrêté.

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La querelle d’Orford

Au caucus libéral d’Orford, au début du mois, une reporter demanda à M. Barrette s’il souhaitait redevenir ministre de la Santé : « Je vais vous le dire très, très formellement. La réponse, c’est oui, c’est mon souhait le plus profond, qui va peut-être rester un souhait ».

Questionnée plus tard à ce sujet par les journalistes, la cheffe Anglade fut laconique, se contentant de souligner qu’elle avait déjà une « excellente » porte-parole en matière de Santé : Marie Montpetit.

Capture d'écran tirée de Twitter
Capture d'écran tirée de Twitter

Gaétan Barrette était vexé. Il l’a même fait savoir directement à sa cheffe et au caucus. Une élue a alors reproché à l’ancien ministre de parler de manière « inacceptable » à la cheffe, ce qu’il n’aurait certainement pas fait, ajouta-t-elle, si « Dominique avait été un homme ».

Depuis, toutefois, l’ancien ministre et sa cheffe se seraient rabibochés, raconte-t-on. En se disant qu’elle avait probablement été mal informée du réel « souhait » de son collègue. On aurait dit à tort, à Mme Anglade, que le député de Lapinière souhaitait redevenir « porte-parole » en santé. D’où la méprise. Ah, les problèmes de communication !

Sauve-qui-peut ?

L’atmosphère à Orford, dit-on, était pourrie. Surtout quand La Presse rapporta une « rumeur persistante » selon laquelle deux députées, Isabelle Melançon et Marie Montpetit, prétendument effrayées par la force de la CAQ dans le vote francophone, chercheraient à changer de circonscription en 2022. Après tout, plusieurs vétérans (Weil, St-Pierre, etc.) libéreront bientôt de belles forteresses ! Mais les deux nièrent avec émotion, fustigeant les collègues qui auraient pu répandre de telles informations « fausses ».

Le PQ aussi !

Croupir dans les sondages, pour un parti, n’aide en rien l’unité dans l’aile parlementaire.

Même dans un microcaucus comme celui du PQ ! On rapporte un sérieux froid entre le nouveau chef parlementaire du « troisième groupe d’opposition », Joël Arseneau, et son leader, Martin Ouellet. Ce dernier aurait bien aimé avoir le poste. Jeudi, d’ailleurs, les deux pratiquèrent, lors d’un point de presse, une distanciation bien supérieure aux deux mètres arrudiens.

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