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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Le Panama «ferme» dans la défense de sa «souveraineté» face aux États-Unis

AFP
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13 mars à 21h58
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Le gouvernement panaméen a dit jeudi qu’il restera «ferme» dans la défense de sa «souveraineté» après des rumeurs selon lesquelles Donald Trump envisage «d’augmenter» la présence militaire américaine dans le pays d’Amérique centrale pour «récupérer» le canal interocéanique. 

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La chaîne américaine NBC News, citant deux responsables américains sans les identifier, a affirmé plus tôt que «la Maison-Blanche a ordonné aux Forces armées de proposer des options pour accroître la présence des troupes américaines au Panama».

Contactés, le Pentagone et la Maison-Blanche n’ont pas répondu aux sollicitations de l’AFP.

«Je n’ai rien d’autre à ajouter que le Panama restera ferme dans la défense de son territoire, de son canal et de sa souveraineté», a déclaré le ministre des Affaires étrangères panaméen, Javier Martinez-Acha, interrogé par la presse. «Que ce soit clair, le canal de Panama appartient aux Panaméens et le restera».

Selon NBC News, «le Commandement Sud des États-Unis élabore des plans allant d’une collaboration plus étroite avec les forces de sécurité panaméenne à l’option moins probable que les troupes américaines prennent le canal de Panama par la force».

Les États-Unis ont envahi le Panama en 1989 pour capturer le dictateur Manuel Antonio Noriega, qu’ils accusaient de trafic de drogue, et ont entamé à partir de 1994 le retrait progressif de leurs bases militaires installées dans le pays.

Un dernier soldat américain a quitté le pays le 31 décembre 1999, le jour où le canal interocéanique est passé sous contrôle panaméen, dans le cadre de traités bilatéraux, négociés sous le mandat du président démocrate américain Jimmy Carter (1977-1981).

«Le canal est géré par les Panaméens et en cas de menace, les seuls qui peuvent convoquer d’autres nations pour défendre le fonctionnement du canal c’est notre pays, c’est le président de la République panaméenne», a ajouté M. Martinez-Acha.

Donald Trump a affirmé une première fois en janvier que les États-Unis allaient «récupérer» le canal de Panama construit par les États-Unis et inauguré en 1914. Il l’a répété lors de son allocution devant le Congrès début mars, selon lui afin de «renforcer encore notre sécurité nationale».

Les États-Unis et la Chine sont les deux principaux utilisateurs de ce passage reliant les océans Pacifique et Atlantique, par lequel transite 5 % du commerce maritime mondial.

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