WestJet souhaiterait embaucher des travailleurs étrangers temporaires

Agence QMI
La compagnie aérienne WestJet aurait reçu l’aval du gouvernement du Canada pour embaucher des pilotes par le biais du Programme de travailleurs étrangers temporaires, dans le but de pallier une pénurie de commandants.
C’est du moins ce que rapporte le président de l’Association des pilotes de ligne, internationale (ALPA) Canada, le commandant Tim Perry.
«L’ALPA Canada est profondément préoccupée que WestJet Inc. invoque une incapacité à attirer des pilotes canadiens pour justifier l’embauche de pilotes étrangers temporaires afin de pourvoir des postes vacants à bord de ses avions», a-t-il déclaré dans un communiqué de presse.
Il estime que cette situation a été créée «par une équipe de direction qui a échoué à s’attaquer à l’enjeu même de l’avancement professionnel et de la sécurité d’emploi pour les pilotes au sein de la compagnie».
La demande de l’entreprise basée à Calgary visant à embaucher des pilotes étrangers «est problématique» et «elle fera un tort irréparable aux relations de travail», croit M. Perry qui affirme que des solutions pour attirer et retenir des pilotes professionnels qualifiés existent.
«Comme nous l’avons déjà dit, l’ALPA Canada soutient l’immigration légale, ce qui inclut une trajectoire stable menant à la citoyenneté, avec des droits en ce qui concerne la mobilité des travailleurs. Toutefois, nous ne soutenons pas le statut de ces employés au Canada dès lors qu’il est sous le contrôle et assujetti aux caprices d’un employeur.»
Dans un courriel envoyé à l’Agence QMI lundi, la porte-parole de WestJet, Julia Kaise, a confirmé que «l’étude d’impact sur le marché du travail (EIMT) est l’une des possibilités [envisagée] afin de répondre [aux] besoins opérationnels dans un contexte de manque de commandants de bord chez WestJet Encore».
Mme Kaise souligne toutefois que WestJet n’a «pas encore à ce jour engagé de pilotes via une EIMT».