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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Washington opposé à une offensive «à grande échelle» à Rafah sans action prévue pour les civils

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Agence France Presse

2024-02-12T19:10:23Z
2024-02-12T20:17:29Z
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Les États-Unis ont réitéré lundi leur opposition à une opération militaire israélienne à grande échelle à Rafah sans protection des civils et assuré qu'un accord sur les otages détenus dans la bande de Gaza «restait possible».

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Deux otages détenus à Rafah ont été libérés lundi lors d'une opération de l'armée israélienne, qui a fait une centaine de morts dans des bombardements selon le ministère de la Santé du Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie américaine Matthew Miller a indiqué que cette opération n'était pas le début de l'offensive sur Rafah attendue depuis plusieurs jours.

Dans le cadre de cette opération, les États-Unis, premiers alliés d'Israël, exigent un plan de protection des civils de Rafah «qui soit crédible» et qu'Israël «soit en mesure de mettre à exécution». Sans un tel plan, «nous ne soutenons pas une opération militaire à grande échelle» dans cette ville palestinienne à la frontière de l'Égypte, a dit M. Miller.

Le porte-parole n'a pas expliqué quelles seraient les répercussions pour Israël s'il menait son opération sans tenir compte des civils. «Nous n'avons pas fait cette évaluation», a-t-il dit.

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Selon l'ONU, 1,4 million de Palestiniens ayant fui la guerre qui fait rage depuis quatre mois entre Israël et le mouvement palestinien Hamas sont massés à Rafah.

Cette guerre a été déclenchée le 7 octobre quand des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza, où le mouvement a pris le pouvoir en 2007, ont mené dans le sud d'Israël une attaque qui a entraîné la mort de plus de 1 160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

En représailles, Israël, qui considère le Hamas comme une organisation terroriste, tout comme les États-Unis et l'Union européenne, a juré de «détruire» ce groupe et lancé une offensive qui a fait au moins 28 340 morts dans le territoire palestinien, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas.

Israël estime à environ 130 le nombre d'otages toujours détenus à Gaza, dont 29 seraient morts, sur environ 250 personnes enlevées en Israël le 7 octobre.

Un accord permettant de libérer les otages à Gaza contre une pause dans les combats «reste possible», a souligné M. Miller.

«Les bénéfices (...) seraient énormes, d'abord évidemment pour les otages qui seraient libérés mais aussi pour l'opération humanitaire à Gaza, ainsi que pour notre capacité à commencer à chercher une véritable solution, viable et durable, à ce conflit», a déclaré lundi le porte-parole du département d'État.

Selon des sources proches du dossier, le directeur de la CIA William Burns est attendu mardi au Caire pour un nouveau round de pourparlers sur un projet d'accord sous l'égide du Qatar.

Selon M. Miller, Washington a demandé à Israël d'enquêter «urgemment» sur la mort «déchirante» de Hind Rajab, une fillette de 6 ans retrouvée morte samedi dans la ville de Gaza après avoir appelé à l'aide pendant des heures. Elle a été tuée par l'armée israélienne selon sa famille et le Hamas.

La disparition de la fillette il y a près de deux semaines, et ses appels poignants enregistrés par les secours pendant les heures où elle avait survécu dans une voiture, en pleine opération israélienne, avaient été largement relayés sur les réseaux sociaux.

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