Voyages étudiants à New York, à Boston, à Philadelphie: des milliers d’élèves québécois prendront le chemin des États-Unis coûte que coûte


Elisa Cloutier
L’appel au boycottage américain et le climat politique tendu avec nos voisins du Sud n’auront pas raison des voyages étudiants vers les États-Unis pour des milliers d’élèves québécois.
C’est du moins ce que confirment des agences de voyages étudiants, aux quatre coins de la province.
Comme prévu, des milliers d’adolescents prendront donc la route vers New York, Boston, Philadelphie ou Washington au cours des prochains mois. De nombreuses campagnes de financement scolaires sont d’ailleurs bien entamées en ce sens.
Mais, le téléphone sonne chez les agences de voyages scolaires. La situation amène plusieurs «questionnements et inquiétudes» de la part de directions d’école.
C’est le cas, entre autres, pour le directeur de l’école secondaire privée François-Bourrin de Québec, Jean-David Meunier.
«On est inconfortable [...], mais pour cette année, notre position malheureusement, c’est de devoir maintenir le statu quo, mais c’est certain qu’on est en train d’analyser, pour l’année prochaine, qu’est-ce qui va être fait dans le contexte économique actuel», dit-il, en ajoutant que les frais reliés à une annulation seraient «immenses».
Le taux de change et la sécurité font partie des questionnements du milieu scolaire, indiquent les agences de voyages.
«De notre côté, nous n’allons pas augmenter nos prix [en raison du taux de change]. [...] et il n’y a aucun indice comme quoi la sécurité a changé aux États-Unis ni aux douanes, les gens passent très bien quand même et aucune taxe supplémentaire n’est chargée aux douanes», explique Alexis Biron, directeur chez Éducatours.
L’entreprise fera d’ailleurs voyager plus de 5000 élèves aux États-Unis, au cours des quatre prochains mois.
M. Biron affirme également qu’il faut être «prudent» à travers le «mouvement de boycottage américain».
«Nous sommes une compagnie [...] qui paie des gens au Québec, notre compagnie d’autocars est canadienne et notre guide aussi [...] Plus de 40 % du prix du voyage est investi chez nous [...] il ne faut pas nuire à notre économie au passage», mentionne-t-il.
Le son de cloche est le même chez Omnitour, qui fait voyager plus de 8500 élèves chaque année aux États-Unis.
«Rien ne change, nous n’avons aucune annulation. Il est trop tôt encore pour savoir si ça [les politiques de Donald Trump] aura un impact sur les voyages étudiants», précise pour sa part le directeur Étienne Morissette.
– Avec la collaboration de Daphnée Dion-Viens
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