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Voyager en 2025: «Ce n’est pas responsable et je pense que la planète ne peut pas supporter cela», rapporte un auteur

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Marie-Anne Audet

9 avril à 14h20
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Notre façon de voyager en 2025 n’est pas responsable, selon Rodolphe Christin, l’auteur du livre «Peut-on voyager encore ?». 

L’écrivain français, dont le «Manuel de l’anti-tourisme» paru en 2017 a suscité beaucoup de réactions autant en Europe qu'ici, se penche maintenant sur les symptômes qui poussent les gens à quitter leur quotidien en changeant de décor dans son nouvel ouvrage paru cette année aux éditions Écosociété.

Ce dernier estime que les pressions qu'exercent l'industrie du tourisme dans sa forme actuelle sur les ressources naturelles et sociales d'un pays sont trop grandes pour être raisonnables.

«Ce n’est pas responsable et je pense que la planète ne peut pas supporter cela sans impact destructeur», a soutenu l’auteur au micro d’Isabelle Maréchal à QUB radio, au 99,5 FM.

Selon lui, il faut essayer de comprendre les raisons qui motivent les gens à quitter leur cadre de vie habituel pour s'évader ailleurs.

«Ça pose un certain nombre de questions. D'abord, ça pose des questions concernant l'impact social et environnemental de cette pratique-là. Et puis, ça pose des questions sur notre cadre de vie habituel puisque si on est si empressé pour le quitter, est-ce que ça veut dire qu'il est devenu invivable à ce point?», s'est-t-il questionné.

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«Dans les années 60 et 70, le fait de partir s’il y avait quelque chose de contre-culturel, où on allait un peu s’émanciper du carcan de la vie quotidienne, se frotter à d’autres cultures pour ouvrir un peu son esprit. Je pense qu’aujourd’hui, on n’est plus tout à fait là-dedans. On est dans une forme de conformisme social. Et les lieux où on pratique le tourisme sont des lieux où on espère plus oublier le monde que le découvrir», a ajouté Rodolphe Christin.

La réponse à cette question pourrait permettre de voyager de manière beaucoup plus écoresponsable, croit la comédienne Maude Carmel-Ouellet, qui a choisi de rester sur le contient nord-américain pour ses derniers voyages.

«Ça fait neuf ans que je ne suis pas sortie d'Amérique du Nord», a-t-elle rapporté.

Cette dernière a expliqué cette décision par sa volonter de privilégier le tourisme local.

«Pourquoi on a envie de bouger autant ? Est-ce que c'est dans notre ADN ? C'est bien sûr un privilège. À quel point est-ce que la planète peut le faire ? Je pense vraiment qu'on vit dans une société où on n'a pas beaucoup de temps. Les gens vont privilégier plein de petits voyages au lieu d'un grand voyage», a-t-elle raconté.

Voyez l'échange complet dans la vidéo ci-dessus

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