EN VIDÉO | Vote de confiance: Erin O’Toole réagit à sa défaite
Raphaël Pirro | Agence QMI
Écarté de la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC) par son caucus mercredi matin, Erin O'Toole entend néanmoins terminer son mandat de député à Ottawa.
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«Aujourd’hui, j’accepte le résultat du vote de notre caucus. Je vais humblement quitter mon poste de chef de l’opposition officielle du Canada et chef du Parti conservateur du Canada», a déclaré Erin O’Toole, qui a confirmé au passage son intention de rester député de Durham, sa circonscription en Ontario.
M. O’Toole prenait la parole pour la première fois de la journée avec une allocution vidéo sur sa page Facebook quelques heures après avoir été évincé de la tête du PCC.
Les membres du caucus conservateur ont voté massivement contre M. O’Toole lors du vote de confiance secret qui s’est tenu en mode virtuel. Au total, 73 députés ont voté pour le remplacer, alors que seulement 45 élus lui ont réitéré leur confiance, a confirmé Scott Reid, président du Caucus national conservateur.
«Le Canada traverse un moment difficile. Vous n’avez qu’à prendre une marche sur la rue en face du Parlement pour constater combien nous sommes divisés», a-t-il déclaré, en référence à la manifestation qui a cours depuis maintenant six jours à Ottawa.
Tel l’ancien premier ministre québécois Bernard Landry, M. O’Toole s’est permis une expression en latin pour lancer un message à Justin Trudeau et aux députés de tous les partis : «Audi alteram partem», qui pourrait se traduire par «écoutez l’autre côté».
«Écoutez toutes les voix, pas seulement les échos de votre groupe. Réalisez que le pays est divisé, et que les gens sont inquiets. Travaillez ensemble, parce que la façon dont nous, les leaders, agissons aujourd’hui définira la prochaine génération.»
M. O’Toole s’est dit «fier» d’avoir dirigé le parti de John A. Macdonald et de Robert Borden, le parti de Brian Mulroney qui a lutté contre l’apartheid en Afrique du Sud et qui a élu la première femme à la tête du pays et nommé le premier ministre noir.
«Ce pays a besoin d’un parti conservateur qui est une force intellectuelle et une force pour gouverner. Un gouvernement qui est fier de ses valeurs et qui représente le Canada d’aujourd’hui», a-t-il lancé à la caméra.