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Vos chances de survie sont meilleures si vous vous faites opérer par une femme

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Photo portrait de Andrea Lubeck

Andrea Lubeck

2023-09-01T16:23:13Z
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Les patients qui subissent une opération réalisée par une chirurgienne sont moins à risque de subir des complications liées à leur chirurgie, nécessitent moins de suivi post-opératoires et risquent moins d’en mourir, concluent des études publiées dans la revue scientifique JAMA Surgery.

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Les auteurs ont examiné les dossiers de plus d'un million de patients canadiens et suédois et ont déterminé que les différences dans les techniques, la vitesse et la prise de risques durant l’opération jouent un grand rôle dans les mois suivant l’opération.

Comme les femmes ont tendance à prendre plus leur temps durant une chirurgie, ce qui peut mener à de meilleurs résultats et peut diminuer les risques de complications de 90 jours à un an après l’opération.

«En tant que chirurgien de sexe masculin, je pense que ces données devraient nous inciter, mes collègues et moi, à faire une pause et à réfléchir aux raisons de cette situation», a indiqué le Dr Christopher Wallis, qui a mené l’étude canadienne à l’hôpital Mount Sinai à Toronto, en entrevue à The Guardian

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Selon lui, les chirurgiens mâles ont tout intérêt à repenser à leur approche et à apprendre de leurs homologues féminines. 

L’étude canadienne démontre que 13,9% des patients opérés par un homme chirurgien ont subi des complications postopératoires, allant d’infections à la création d’autres problèmes nécessitant une intervention chirurgicale, voire la mort, rapporte le quotidien britannique. Pour les femmes chirurgiennes, cette proportion est de 12,5%.

Le même scénario s’observe un an après l’opération. Le quart des patients traités par des hommes rapportent avoir subi des complications, alors que c’est un peu plus du cinquième chez les femmes chirurgiennes. Les patients ont aussi 25% plus de chances de mourir un an post-chirurgie lorsque traités par des chirurgiens de sexe masculin.

Conclusions similaires en Suède

Des chercheurs suédois ont fait le même exercice auprès de 150 000 patients s’étant fait retirer la vésicule biliaire et ils sont arrivés à des conclusions similaires que l’étude canadienne.

Les patients traités par des femmes vivaient également moins de complications et séjournaient moins longtemps à l’hôpital que ceux opérés par des hommes. Le fait que les chirurgiennes opéraient plus lentement et qu’elles passaient moins d’une opération par trou de serrure à une opération ouverte explique ces résultats.

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«Dans certains pays, la croyance générale veut que les chirurgiens hommes soient supérieurs aux chirurgiennes femmes. Il est intéressant de noter que la plupart des études publiées récemment indiquent que les chirurgiennes sont au moins aussi bonnes que les chirurgiens, voire légèrement meilleures», a souligné la Dre My Blohm de l’Institut Karlinska de Stockholm, en entrevue au Guardian

«Les hommes et les femmes ont des façons différentes de pratiquer la médecine. L’adoption de certaines pratiques plus courantes chez les femmes médecins est susceptible d’améliorer les résultats pour mes patients, a ajouté le Dr Wallis. Il souligne qu’il s’agit là d’une bonne occasion pour attirer davantage de femmes à devenir chirurgienne.

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