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Entente secrète pour le prince Andrew, la reine a du mal à «bouger»: ça va mal pour la famille royale

AFP
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2022-02-16T20:48:35Z
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On l'apprenait hier: le prince Andrew s'est entendu avec Virginia Giuffre, l’Américaine qui l’accuse de l’avoir agressée sexuellement en 2001. Mais bien qu'il ait réussi à éviter un procès, le fils de la reine Elizabeth II n'est pas sorti du bois. Voici tout ce qu'on sait sur l'affaire.

Une entente de 20 millions $

L’arrangement financier annoncé mardi reste confidentiel, mais plusieurs journaux britanniques affirment que le troisième enfant d’Elizabeth II devra verser 12 millions de livres (plus de 20 millions de dollars canadiens) à l’ancienne victime du multimillionnaire américain Jeffrey Epstein ainsi qu’à son association.

Le prince Andrew et Virginia Giuffre
Le prince Andrew et Virginia Giuffre Photo AFP

Le document judiciaire se contente d’indiquer que le duc d’York «a l’intention de faire un don important à l’organisation de Virginia Giuffre», baptisée Speak Out, Act, Reclaim, qui soutient les victimes de trafic sexuel.

Selon le tabloïd The Daily Mirror, le prince âgé de 61 ans verserait deux millions de livres à cette association et 10 millions à Mme Giuffre personnellement, sans préciser si cette somme inclut ou non les frais d’avocats très élevés dans ces cas.

En nouant un accord, comme se conclut l’immense majorité de ce type d’affaires aux États-Unis, Andrew s’est épargné l’humiliation d’un procès civil incluant les témoignages de l’un de ses anciens conseillers ainsi que d’une femme affirmant l’avoir vu avec Mme Giuffre dans une boîte de nuit londonienne il y a environ vingt ans.

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Le reine devra-t-elle payer? 

Mais cet accord va représenter pour lui «un énorme paiement» a dit à l’AFP Mark Stephens, avocat spécialiste en réputation au cabinet d’avocats Howard Kennedy, soulignant que le prince devra «confirmer que cela vient de ses propres ressources» et non de l’argent public.

La reine Elizabeth II et le prince Andrew
La reine Elizabeth II et le prince Andrew AFP

La vente par Andrew d’un luxueux chalet suisse qu’il avait acquis en 2014 avec son ex-femme, Sarah, pour 13 millions de livres sterling pourrait contribuer à régler la facture.

Elizabeth II pourrait devoir mettre la main au portefeuille pour aider celui qui a été souvent décrit comme son fils préféré, selon le Telegraph.

Quel avenir pour le prince Andrew?

«Sa réputation ne s’en remettra jamais», a dit à l’AFP Penny Junor, spécialiste de la famille royale. Même s’il a toujours contesté les faits qui lui sont reprochés et que l’accord n’est pas synonyme d’aveux, «beaucoup de gens pensent qu’il est coupable», a observé Mme Junor.

Le prince Andrew
Le prince Andrew AFP

Pour protéger l’image de la famille royale, Andrew a été privé le mois dernier de tout rôle officiel et ne peut plus utiliser son titre d’Altesse royale. Il a en outre été privé de ses titres militaires, une humiliation supplémentaire.

Il n’avait déjà plus aucune activité publique depuis une interview télévisée calamiteuse en 2019 durant laquelle il avait catégoriquement démenti les accusations le visant, sans la moindre empathie pour les victimes et sans regret pour ses liens avec Jeffrey Epstein.

La fondation du prince Charles sous enquête 

Une nouvelle affaire embarrasse la famille royale. Elle concerne cette fois-ci le prince Charles, dont la fondation fait l’objet d’une enquête de police. Les enquêteurs cherchent à savoir si des dons ont été récompensés par des titres honorifiques et ont servi à appuyer une demande de naturalisation d’un homme d’affaires saoudien.

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Le prince Charles
Le prince Charles AFP

«Le prince de Galles n’a eu aucune connaissance de la prétendue offre d’honneurs ou de citoyenneté britannique sur la base d’un don à ses oeuvres de bienfaisance», ont réitéré ses services.

La reine a du mal à bouger 

La reine Elizabeth II, qui célèbre ses 70 ans de règne, a confié mercredi avoir du mal à «bouger», lors de son premier engagement public en personne depuis sa rencontre il y a huit jours avec le prince Charles, qui avait été testé postérieurement positif à la COVID-19.

Elizabeth II a reçu en milieu de journée le Major General Eldon Millar, chargé d’effectuer la liaison entre la reine et les forces armées, et son prédécesseur le Rear Admiral James Macleod, au château de Windsor, à une quarantaine de kilomètres de Londres, lieu principal de résidence de la souveraine.

La reine Elizabeth II
La reine Elizabeth II AFP

Une vidéo de la rencontre montre la reine les accueillant debout, souriante, portant une robe à motifs, avec une canne dans les mains. «Comme vous pouvez le voir, je ne peux pas bouger» a-t-elle déclaré montrant son pied ou sa jambe gauche.

Selon l’agence britannique PA, la reine souffre d’une légère raideur.

Malgré cette difficulté, cette apparition de la souveraine de 95 ans, qui avait passé une nuit à l’hôpital à l’automne pour une raison jamais précisée, envoie ainsi un nouveau signal plutôt rassurant sur son état de santé, dans un contexte chargé pour la monarchie britannique.

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