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Culture

Voici pourquoi Vincent-Guillaume Otis a refusé des tournages après District 31

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Daniel Daignault

2024-09-07T10:00:00Z
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Les Armes, une nouveauté fort attendue présentée à TVA à compter du lundi 9 septembre, ne laissera personne insensible. Vincent-Guillaume Otis est notamment entouré de François Papineau et Eve Landry dans cette dramatique qui marque son grand retour à la télé, un peu plus de deux ans après avoir dit adieu à son personnage de Patrick dans District 31.

• À lire aussi: La distribution de la série «Les Armes» dévoile les secrets du tournage

Vincent-Guillaume, tu as fait une pause de la télé depuis la fin de District 31, mais tu n’as pas été inactif pour autant...

J’ai fait cette pause pour jouer au théâtre. C’était important pour moi! J’ai refusé des tournages pour me concentrer sur les répétitions et les représentations de la pièce. C’est un cadeau que je me suis fait et ç’a été très bénéfique! (Il a joué dans Le fils, au Rideau Vert, en 2022.) Comme le tournage des Armes a été un peu retardé, j’ai aussi pu accepter une belle offre pour le cinéma. J’ai donc tourné dans le film La petite et le vieux. Quand j’ai recommencé à travailler pour la télé, j’étais à la fois extrêmement content et fébrile. J’avais vraiment hâte.

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Est-ce toujours aussi excitant pour toi de plonger dans un nouveau projet?

C’est le fun d’embarquer dans un univers différent, de créer un nouveau personnage. Mais c’est aussi vertigineux. Grâce à District 31, pendant six années, je n’ai pas eu à me demander ce que j’allais faire — dans mon métier, il faut vivre des périodes où on ne sait pas ce qu’il va arriver. L’un de mes plus grands mentors a été le metteur en scène André Brassard. Il était le directeur de l’école de théâtre où j’ai fait mes études. Je retourne très souvent à ce qu’il m’a transmis. Il disait des choses qui donnent un sens à tout. Et un jour, il a dit: «Il faut que vous appreniez à vivre avec les moments où vous ne travaillez pas. Si vous êtes capables d’apprivoiser ça, tout va bien aller.» Avec Les Armes, j’ai retrouvé cette étincelle, cette bonne nervosité créatrice que j’aime tant.

Peux-tu me parler de ton personnage?

Louis-Philippe Savard est intègre et droit. C’est un héros qui veut le bien, mais qui a quand même des failles. C’est un lieutenant-colonel, un militaire de carrière qui est entré dans l’armée à 17 ans. Il a eu une enfance difficile et il a choisi l’armée parce qu’il cherchait de l’ordre et des structures dans sa vie. C’est quelqu’un de droit qui ne plie pas, qui ne flanche pas qui fait face à l’adversité. Il a eu des chocs quand il était plus jeune; il a une blessure qu’il doit porter sans la montrer. Ce rôle magnifique est un beau cadeau que Fabienne (Larouche) m’a offert! De plus, je suis entouré d’artistes tellement extraordinaires, comme l’auteur surdoué Pierre-Marc Drouin et le réalisateur Jean-Philippe Duval, qui est éminemment brillant, doux et bienveillant. Je le retrouve, puisque j’avais fait le film Chassegalerie: La légende (2016) avec lui. Et, bien sûr, je côtoie des acteurs extraordinaires comme François Papineau, avec qui j’avais joué justement dans Chasse-galerie et pour qui j’ai beaucoup d’admiration. C’est un modèle d’acteur pour moi. Et il y a Eve Landry que j’ai côtoyée dans District 31 et avec qui ça a tout de suite cliqué. C’est facile de travailler avec elle, c’est une fille allumée et dévouée. D’être entouré de gens aussi exceptionnels, ça me stimule et me pousse à travailler plus fort. Je vous dis, c’est parfait: je ne pouvais espérer mieux pour revenir à la télé!

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Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Ce projet nous plonge dans le monde des militaires. Est-ce que ça a changé ta perception de ce métier?

Énormément. Pour moi, l’armée était uniquement associée à la guerre. Je suis fondamentalement un pacifiste. J’ai rencontré plusieurs militaires, dont Jason Patry, un sergent d’opération du 5e Régiment d’artillerie, qui m’a fait voir toute la perspective liée à l’aide humanitaire et au maintien de la paix dans le monde. Je peux dire que je ne vois plus les militaires de la même façon. Et j’espère que la série va justement aider à nuancer la perception des gens. D’un point de vue artistique, ce personnage et la série m’amènent ailleurs! Je ne pourrais pas garder la posture de Vincent-Guillaume Otis dans la vie et jouer le rôle de Louis-Philippe Savard. Ça ne marcherait pas. J’aime mon métier parce que j’aime me transformer et j’essaie toujours d’amener mes personnages ailleurs pour qu’ils ne ressemblent pas aux derniers.

Avec tes cheveux courts en plus, on peut dire que ça te change beaucoup!

Écoute, il y a des gens qui ne m’ont pas reconnu dans ma propre rue. Pour moi, c’était bon signe.

Peux-tu me résumer l’intrigue de la série?

Un meurtre a été commis dans le cadre d’un entraînement sur une base militaire et une enquête est ouverte. Comme le commandant de la base doit se retirer le temps que dure l’enquête, on demande à mon personnage d’assurer son intérim. Le colonel Allan Craig, incarné par François Papineau, mène cette base militaire depuis 25 ans avec ses propres méthodes. Mon personnage se rend compte que les choses ne fonctionnent pas comme elles devraient. Alors, il va décider de faire le ménage, de remettre ça droit...

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Louis-Philippe Savard a-t-il une famille?

Oui, il a une femme (Victoria Diamond), dont les parents sont d’origine russe; mais elle est née ici. C’est important pour l’histoire, vous allez voir. Et il est le père d’un adolescent.

Toi et d’autres membres de la série avez bénéficié des conseils de militaires...Qu’est-ce qui t’a le plus frappé?

C’est le décorum entre les membres des forces. Le protocole. Les règles. L’armée a ses propres lois, ses propres façons de faire. C’est une microsociété. Il a fallu intégrer ça à notre jeu. Ç’a été tout un défi, mais un beau défi. 

Après Patrick Bissonnette dans District 31, tu joues maintenant un personnage complètement différent...

Tout à fait! C’est ce que je recherche: changer d’univers. Quand j’ai fait le film Norbourg, j’ai appris des choses sur la finance; c’était comme si je faisais un cours en accéléré dans ce domaine. Dans Les Armes, j’apprends ce qu’est l’armée. J’ai choisi d’être un acteur parce que ça me permet de continuer à apprendre. J’ai beaucoup aimé l’école, aller à l’université et à l’École nationale de théâtre. Quand ça s’est terminé, j’étais triste d’arrêter tout ça. Je voulais continuer à apprendre. C’est donc un métier parfait pour moi. Je reste comme un éternel étudiant...

Photo : Lawrence Arcouette / RA
Photo : Lawrence Arcouette / RA

Pour lire l'entrevue complète, vous pouvez vous procurer le magazine 7 jours, en kiosque et en ligne.

Les Armes, lundi à 20 h, à TVA dès le 9 septembre. Chaque lundi, dès 21 h, les abonnés de Club illico, bientôt illico+, pourront visionner en primeur l’épisode de la semaine suivante. Le film La petite et le vieux sortira en salle le 4 octobre.

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