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L'article provient de Le Journal de Montréal
Santé

Santé Québec limite les projets de rénovations d’hôpitaux

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Pierre-Antoine Gosselin

3 avril à 18h01
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Les PDG du réseau de la santé ont été informés qu’ils n’auront pas tout l’argent dont ils auraient besoin pour l’entretien et la rénovation de leurs établissements.

C’est ce qui est indiqué dans une lettre datée du 31 mars dernier obtenue par TVA Nouvelles jeudi.

Dans ce document, Santé Québec demande aux gestionnaires de dresser la liste des montants engagés pour le maintien des actifs, d’identifier les pénalités liées à la résiliation des contrats et de préciser l’impact sur la sécurité et l’offre de service des soins aux patients.

«Je pense que si on doutait encore du fait qu’on est dans un régime d’austérité, actuellement, avec l’information qui est révélée, on ne peut plus en douter», constate le député péquiste Joël Arseneau.

Même observation du côté des libéraux

«Il n’y a même pas d’argent pour maintenir les infrastructures qu’on a déjà en place, c’est extrêmement préoccupant. La question se pose: elle va où l’argent des Québécois?» se questionne André Fortin, porte-parole en matière de santé pour le Parti libéral du Québec (PLQ). «Si on laisse nos hôpitaux et nos CHSLD aller, si on ne fait pas le maintien des infrastructures, elles vont se dégrader et on va avoir des conditions encore pires qu’en ce moment.»

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Québec solidaire (QS) reproche aussi à la Coalition Avenir Québec (CAQ) de ne pas répondre à ses engagements, entre autres avec le report de la modernisation de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont.

«C’est doublement de la mauvaise gestion. Non seulement vous payez des pénalités, mais en plus vous n’avez pas les travaux pour lesquels vous vous étiez engagés. Pendant ce temps-là, ce sont les services qui sont touchés», déplore Vincent Marissal, député de Québec solidaire.

Santé Québec s’explique

Contacté par TVA Nouvelles, Santé Québec répond n’avoir eu accès au budget de l’année financière 2025-2026 que le 26 mars dernier.

«Nous devons, dans un premier temps, faire l’analyse des besoins et des engagements. Ensuite, nous déterminerons les projets prioritaires en fonction des réalités locales et à l’intérieur de l’enveloppe budgétaire octroyée», mentionne la nouvelle agence gouvernementale.

Santé Québec affirme avoir également demandé l’identification de trois projets considérés comme prioritaires et urgents, soulignant l’importance de la «pérennité et la sécurité des infrastructures».

«Nous nous engageons à effectuer des choix judicieux afin de minimiser les impacts négatifs sur la qualité des services offerts, ajoute-t-on. Par ailleurs, nous sommes conscients qu’il faut faire mieux et différemment avec les fonds publics qui nous sont confiés pour tenir compte de la capacité de payer des Québécois.»

Aucun engagement financier

Santé Québec a aussi exigé des PDG du réseau de la santé qu’ils ne prennent aucun engagement financier.

«Là, le diable est aux vaches. Ils ne savent plus comment arrêter les dépenses, c’est carrément de l’austérité», insiste Vincent Marissal.

«Le régime de santé publique se voit menacé si on n’entretient pas adéquatement les infrastructures [et] si on n’est pas capable de se doter des bons équipements pour soigner les gens», ajoute Joël Arseneau.

Les directions ont également été informées que les montants liés aux projets de rénovations en cours pourraient avoir un impact sur les sommes octroyées pour la prochaine année.

En d’autres mots, pas d’argent si ce n’est pas jugé prioritaire.

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