Publicité
L'article provient de 24 heures

Voici les mesures annoncées par Montréal et Québec pour s'attaquer aux Airbnb illégaux

Partager
Photo portrait de Genevieve            Abran

Genevieve Abran

2023-03-22T15:52:38Z
Partager

Le terrible incendie meurtrier qui a rasé un immeuble patrimonial du Vieux-Montréal et qui comprenait des logements loués sur la plateforme Airbnb fait bouger les choses. Alors que Montréal a annoncé la mise sur pied d’une équipe d’inspecteurs dédiée aux Airbnb illégaux, Québec promet de serrer la vis à la plateforme de location de courte durée.  

• À lire aussi: Plongée dans l'histoire du bâtiment du Vieux-Montréal qui a tragiquement brûlé

• À lire aussi: Voici 10 choses que vous devez savoir sur le budget Girard

Ce que Montréal a annoncé  

Comme le soulignait un article du Journal mardi, Montréal serait d’ailleurs la championne toutes catégories de la location illégale de courte durée au Canada.  

Selon le site Inside Airbnb, environ 92,5% des logements annoncés sur la plateforme Airbnb seraient illégaux dans la métropole.

L'immeuble qui comprenait des Airbnb illégaux et qui a été détruit par les flammes dans le Vieux-Montréal.
L'immeuble qui comprenait des Airbnb illégaux et qui a été détruit par les flammes dans le Vieux-Montréal. Photo AGENCE QMI, MAXIME DELAND

 

Pour s’attaquer à ce problème, la Ville de Montréal mettra sur pied en juin une équipe d’inspecteurs chargée de débusquer les locations touristiques non conformes. Une telle équipe existe depuis décembre dernier dans les arrondissements de Ville-Marie, du Plateau-Mont-Royal et du Sud-Ouest, a précisé l’administration Plante.  

Publicité

«On veut une équipe qui va être capable de repérer les annonces de location, d’aller louer et éventuellement d’émettre les constats», a indiqué le maire du Plateau-Mont-Royal, Luc Rabouin. 

Depuis 2018, les hébergements de courte durée sont restreints à une seule rue dans ces trois arrondissements. 

• À lire aussi: Voici les mesures prévues dans le budget Girard pour atténuer la crise du logement

Des amendes allant jusqu’à 25 000$ 

Luc Rabouin a expliqué que la Ville donnera les informations recueillies par les inspecteurs à Revenu Québec afin de donner des amendes plus dissuasives aux propriétaires d’immeubles illicites. 

C’est d’ailleurs normalement à cette agence gouvernementale de faire l’inspection de logements touristiques.  

«On constatait que Revenu Québec ne suffisait pas à la tâche parce qu’il restait encore plein de locations touristiques illégales», a toutefois reconnu l’élu.  

«À l’échelle municipale, l’amende maximale qu’on peut émettre est de 2000$, alors que Revenu Québec peut aller jusqu’à 25 000$», a-t-il ajouté.  

• À lire aussi: Une Montréalaise reçoit 700 messages après une annonce pour céder son bail sur Marketplace

Une motion de QS adoptée 

L’Assemblée nationale a pour sa part adopté mardi une motion, déposée par Québec solidaire, afin de serrer la vis à des plateformes comme Airbnb.  

Le gouvernement de François Legault souhaite obliger Airbnb – et les plateformes semblables – à vérifier que les hébergements touristiques qui figurent sur son site soient conformes. Québec veut que les annonces illégales soient retirées du site de location.  

Lundi, la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, a annoncé que la publication du numéro d’enregistrement sur Airbnb sera obligatoire. La photo du certificat émis par la Corporation de l'industrie touristique du Québec (CITQ) devra aussi être partagée. 

«Ça va vraiment faciliter notre travail, et nos inspecteurs vont pouvoir se concentrer sur les cas qui vont rester, qui seront de la location touristique illégale», a affirmé M. Rabouin. 

– Avec des informations de l’Agence QMI

À voir aussi: 

Publicité
Publicité