Voici ce qui se passait au Québec le 11 mars 2020
Frédéric Guindon (Le Sac de Chips)
En mars 2020, il y a maintenant 4 ans, la pandémie de COVID-19 frappait de plein fouet le Québec.
Bien sûr, au début du mois de mars 2020, tout le monde avait entendu parler de ce nouveau coronavirus potentiellement originaire de Wuhan, en Chine, qui faisait de plus en plus de victimes en Italie et en Iran.
C’était alors un lointain problème qui nous inquiétait, certes, mais qui n’avait pas encore défoncé la porte d’entrée de notre quotidien, même si quelques cas avaient déjà été répertoriés chez nous.
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Le mercredi 11 mars 2020 est toutefois notre dernière journée «normale». Le lendemain, des écoles fermaient préventivement et le 13 mars 2020, le gouvernement annonçait la fermeture de toutes les écoles pour deux semaines.
On connaît la suite: les écoles sont restées fermées deux mois, des centaines de milliers de Québécois ont souffert de la COVID-19, une dizaine de milliers y ont succombé, et ça continue, malgré les confinements et le couvre-feu toujours en vigueur.
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On n’est pas sortis de l’auberge, même si les campagnes de vaccination qui débutent nous permettent d’envisager la suite des choses avec espoir.
Revenons donc sur cette dernière journée «normale» que nous ayons connue, avant que la COVID-19 prenne une immense place dans nos vies.
Voici ce qui se passait au Québec le 11 mars 2020:
Politique
L’actualité politique québécoise était dominée par le budget annuel du gouvernement déposé la veille par le ministre des Finances, Eric Girard.
Ce budget, qu’on disait «vert», ne planifiait aucune somme spécifique pour la lutte contre la COVID-19. Par contre, un fonds d’imprévus de 200 M$ existait au Conseil du Trésor.
La ministre de la Santé d’alors, Danielle McCann, se préparait, elle, «au pire des scénarios» en envisageant la fermeture des écoles, l’annulation des grands événements et des quarantaines. On estimait alors que de 30% à 70% de la population québécoise pourrait être contaminée par le coronavirus.
D’ailleurs, le Québec répertoriait cette journée-là un neuvième cas de COVID-19. Aucun décès n’avait encore été recensé.
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Au fédéral, le gouvernement de Justin Trudeau annonçait quant à lui des dépenses de 1,1 milliard$ pour freiner la propagation de la COVID.
Il n’indiquait toutefois aucune mesure pour bloquer l’accès au pays à des voyageurs provenant de pays où l’épidémie était déjà bien installée.
Faits divers
À Montréal, le prix de l’essence descendait sous la barre du 1$ le litre, une première depuis 2016.
Au procès d’Éric Salvail, qui battait son plein, de nouveaux témoignages étaient attendus.
Arts et culture
Céline Dion annonçait le report de toutes ses dates de spectacle en Amérique du Nord à une date ultérieure en raison du coronavirus.
À l’inverse, l’émission Passe-Partout annonçait un série de spectacles pour les tout-petits, à compter de l’automne 2020.
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Les festivals québécois, eux, se disaient prêts à toutes les éventualités en vue de l’été qui s’en venait.
Sports
Le Canadien de Montréal, déjà pratiquement éliminé, venait de subir un troisième revers consécutif (face aux Predators de Nashville) et s’apprêtait à recevoir la visite des Sabres de Buffalo le lendemain.
La grosse nouvelle du jour était que Charlie Lindgren s’était blessé à l’entraînement.
Du côté du gouvernement du Québec, il n’était pas encore question de demander l’annulation des matchs du Canadien à domicile en raison du coronavirus.
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Le lendemain matin, la LNH emboitait le pas aux autres grandes ligues professsionnelles nord-américaines et suspendait sa saison.
À Québec, on affirmait toutefois que le Centre Vidéotron était prêt à recevoir la LNH si le besoin s’en faisait sentir.
Le CF Montréal (qui s’appellait encore l’Impact de Montréal à cette époque) venait de s’incliner 2 à 1 face au CD Olimpia en quarts de finale de la Ligue des champions de la CONCACAF et espérait renverser la vapeur le mardi suivant.
Politique internationale
L’Organisation mondiale de la santé qualifiait l’épidémie de COVID-19, qui avait alors contaminé plus de 110 000 personnes dans le monde, de «pandémie».
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Bernie Sanders annonçait rester en lice pour l’investiture démocrate face à Joe Biden, alors grand favori pour affronter Donald Trump lors de la présidentielle de novembre.
Together, we are going to build a nation based on justice and dignity for all. Join us live in Burlington for an update on our campaign: https://t.co/YHgbl3vlMe
— Bernie Sanders (@BernieSanders) March 11, 2020
Harvey Weinstein, le producteur hollywoodien déchu, écopait de 23 ans de prison pour viol et agression sexuelle.
C’était le mercredi 11 mars 2020, en bref.
Le lendemain, le 12 mars 2020, on entrait dans le nouveau monde.
Et les Sénateurs publiaient ce tweet historique (pour les mauvaises raisons).