Voici à quoi ça ressemblera un réchauffement de 4°C à Montréal

Si le monde poursuit sur la trajectoire actuellement, Montréal connaîtra un réchauffement de plus de 4°C qui surviendra dans moins de 40 ans. Qu’est-ce que ça veut dire? À quoi doit-on s’attendre? On répond à ces questions.

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Les impacts des changements climatiques vont s’accentuer au cours des prochaines années. Peu importe la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), le climat des années 2050 en montant sera différent de celui d’avant les années 1980.

Plusieurs scénarios sont toutefois possibles. Par exemple, si rien n’est fait et que la hausse des émissions de gaz à effet de serre se poursuit, le Sud du Québec, notamment Montréal, connaîtra un réchauffement de près de 6°C.

Montréal à +4°C

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Si le monde poursuit sur la trajectoire actuelle et respecte ses engagements climatiques, on parle plutôt d’un réchauffement de 4,3°C à Montréal.

Voici quelques’unes des conséquences qu’on pourrait vivre:

• Des canicules plus fréquentes et intenses. Montréal pourrait connaître jusqu’à 30 jours de chaleur extrême;
• Des précipitations extrêmes, en augmentation de 15% à 20%;
• Des périodes de sécheresse plus longues intenses;
• Davantage d’inondations côtières.

Ces événements affecteront nos infrastructures qui n’ont pas été conçues pour résister à ce type de climat.

Des solutions déjà connues

Dans un rapport paru aujourd’hui , le Groupe d’experts en adaptation aux changements climatiques (GEA) du Québec souligne qu’une part importante des solutions d’adaptation sont déjà connues.

«Certaines de ces recommandations peuvent être mises en œuvre rapidement, parfois avec peu de ressources financières. D’autres demanderont un déploiement plus long pour leurs mises en œuvre, mais ces chantiers doivent débuter maintenant», peut-on lire.

Les experts parlent d’un passage à l’acte «urgent». Tous les grands projets gouvernementaux doivent absolument tenir compte du climat futur, affirment les experts.

Ils recommandent entre autres d’accélérer la protection de 30% des terres et des eaux du Québec et de faciliter l’acquisition de territoires à des fins de conservation.

Des solutions comme une meilleure reconstruction après un sinistre, réduisant les vulnérabilités futures aux changements climatiques, sont aussi relativement faciles à mettre en œuvre, tout comme la divulgation des risques climatiques lors d’une vente immobilière.

Le rapport dresse une liste de 20 recommandations étayées par 90 moyens identifiés par ces experts mandatés par le gouvernement du Québec pour trouver des solutions d’adaptation aux changements climatiques.

La réduction des GES reste primordiale

Bien que les experts se sont penchés sur les solutions d’adaptation, ils ont tout de même pris soin de souligner que celle-ci doit s’accompagner d’une réduction importante de nos émissions de GES.

«Les évènements extrêmes de ces derniers mois illustrent également l’urgence d’agir pour décarboner notre société. En effet, sans une réduction majeure des gaz à effet de serre, les conséquences climatiques que l’on connaît déjà aujourd’hui seront décuplées et les possibilités de s’adapter en seront réduites d’autant, devenant parfois même impossible d’un point de vue technique ou financier», écrivent-ils.