Vladimir Poutine disparaît (plus vite que son ombre) en plein discours télédiffusé

Moment bizarre en direct à la télévision russe: une chaîne de télé a coupé la parole au président Vladimir Poutine alors qu'il livrait un discours devant une foule enflammée. Simple erreur ou tentative de révolte? L'histoire ne le dit pas.

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Pour célébrer les huit ans de l’annexion de la Crimée à la Russie, qui est survenue en 2014, un grand concert avait été organisé au stade Luzhniki de Moscou. Une ambiance festive était au rendez-vous parmi les dizaines de milliers de Russes présents. 

Le président Vladimir Poutine était évidemment sur place. Il est monté sur scène pour louer l’héroïsme des soldats russes engagés en Ukraine.

La chaîne d’État Россия-24 a toutefois brusquement interrompu l'allocution du président pour diffuser d’autres moments du même événement, comme des discours officiels et des prestations musicales. 

Ce n’est que 15 minutes après la bourde que la télévision a repris la diffusion de l’intervention du président Poutine, en différé.

Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a expliqué aux agences russes que la retransmission avait été interrompue en raison d’une «panne technique sur un serveur». 

Révolte des diffuseurs russes?  

S'agissait-il d'une erreur de bonne foi ou quelqu'un a-t-il essayé de saboter le discours de Vladimir Poutine? Difficile à dire. 

Rappelons toutefois qu'une employée d'une chaîne de télévision russe, Marina Ovsiannikova, a perturbé un téléjournal, plus tôt cette semaine, en dénonçant la guerre en Ukraine. 

Dans la séquence diffusée en direct, on peut l'entendre crier: «Halte à la guerre! Non à la guerre!» alors qu'elle tient une pancarte où l'on peut lire: «Ne croyez pas la propagande, ils sont en train de vous mentir» et «Les Russes contre la guerre».

Elle a été arrêtée puis libérée le lendemain. Elle devra payer une amende de 30 000 roubles (près de 360$ dollars canadiens au taux actuel). Marina Ovsiannikova pourrait toutefois faire face à des poursuites pénales et à une peine d'emprisonnement de 15 ans. 

– Avec les informations de l'AFP