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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Vivons-nous sous une dictature au Québec?

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Photo portrait de Denise Bombardier

Denise Bombardier

2021-11-12T10:00:00Z
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Si l’on écoute les partis d’opposition à l’Assemblée nationale et qu’on ne s’informe que sur les réseaux sociaux aux relents nauséabonds et fourbes, il y a de bonnes chances que l’on adhère à la nouvelle foi politique attribuant au gouvernement caquiste l’étiquette nuancée de gouvernement « autoritaire ».

Comme les Québécois ont le dos large, mais les références historiques plus étroites, ils s’embarrassent moins du sens réel et symbolique du vocabulaire. D’abord le mot « autoritaire », qui siffle à nos têtes et qui est attribué au gouvernement Legault, n’a rien à voir avec ce qui se vit aujourd’hui dans le Québec de la pandémie.

Nous sommes depuis près de deux ans en état de guerre contre la COVID-19, un virus contagieux qui a tué plus de cinq millions de personnes sur terre, et il ne s’agit là que des chiffres officiels.

Réussite

Le gouvernement Legault – il faut être malhonnête et aveuglé pour affirmer le contraire – a réussi, exception faite de la catastrophe terrifiante dans les CHSLD dont la COVID-19 n’a été que le révélateur, à utiliser toutes les mesures légales y compris des décrets afin d’exercer non pas son autoritarisme, mais son autorité.

On en veut pour preuve le taux d’appui des citoyens aux mesures prises à l’initiative du premier ministre, François Legault, depuis le début de ces longs, très longs mois.

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  • Écoutez la chronique de Denise Bombardier au micro de Richard Martineau sur QUB radio:

Les pressions politiques pour que cesse cette « gouvernance par décrets », une expression utilisée par les adversaires de la CAQ, mais qui s’applique en fait aux régimes autoritaires et antidémocratiques, risquent de se retourner contre les libéraux, les solidaires et les péquistes qui en usent, faute d’arguments et de sondages réconfortants pour eux.

Car quiconque suit ce qui se passe ailleurs, dans certains États américains comme en Europe, alors que les autorités politiques se reconfinent alarmées par les éclosions de nouveaux variants, sait que le combat n’est pas encore gagné. Imagine-t-on un nouveau confinement alors que tant de Québécois, non pas dociles, mais ayant fait preuve de sens civique, ont payé de leur personne pour affronter collectivement ce virus maudit.

Irresponsabilité

Toutes ces accusations irresponsables de la part d’adversaires politiques, mis à mal par l’appui indéfectible au gouvernement caquiste, alimentent les autres préjugés sur le Québec. « Fasciste », « raciste », « islamophobe », « anti-autochtone » et « anglophobe », tous ces noms d’oiseaux qui accablent le gouvernement Legault et macro-agressent les Québécois de souche doivent être dénoncés.

À l’évidence, le gouvernement Legault doit envisager à court terme, les yeux fixés sur l’état de la pandémie au Québec, le moment où l’on retrouvera le fonctionnement normal de notre démocratie parlementaire.

Ce qui décourage les plus fervents défenseurs de la langue et de la laïcité, n’est-ce pas ces attaques qui ne cessent de surgir et qui en contexte de pandémie risquent de déstabiliser les assises mêmes de notre manière de vivre à l’intérieur de nos institutions politiques !

Les gouvernements québécois, contrairement au gouvernement libéral sous Pierre Elliott Trudeau, n’ont jamais suspendu les libertés civiles. Ceux qui lancent ces anathèmes sont indignes. Qu’ils aillent vivre dans ces régimes dirigés par un dictateur ou un tyran pour refroidir ce qui leur reste d’esprit.

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