«Vive la représentation»: Rita Baga répond à Sophie Durocher, qui affirme ne pas avoir d’intérêt pour les drags
Jean-Michel Clermont-Goulet
«Difficile de rester insensible devant ce ramassis d’inepties et de faussetés»: la drag queen Rita Baga critique vivement la dernière chronique de Sophie Durocher, dans laquelle elle affirme n’éprouver «aucun intérêt» pour l'univers des drags.
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«Vous trouvez qu’on voit trop de drags dans l’espace public et à la télé? Zappez. La télé a été, et est encore aujourd’hui très hétéronormative et beige. Vive le changement. Vive la représentation», écrit sur Facebook Rita Baga, de son vrai nom Jean-François Guevremont.
Celle qui a terminé deuxième lors de la première édition de la compétition télévisée Canada’s Drag Race répond à la chroniqueuse du Journal qui trouve qu'on voit trop de drags à la télévision.
«On vit dans une drôle de société, écrit Sophie Durocher dans son texte Drag queen: bling bling, bitch et bijoux. On nous dit que les stéréotypes, c’est très vilain, mais en même temps on nous dit aussi qu’un homme qui se déguise en utilisant les pires stéréotypes féminins doit être applaudi.»
«Des talons hauts à paillettes, des cheveux longs et souvent blonds, des seins immenses, des ongles interminables, des jupes ultra courtes, des décolletés plongeants, du maquillage outrancier. Bijoux, bling-bling et bitch: c’est une image caricaturale de la femme que nous renvoient les drag queens», poursuit-elle.
«La drag n’a pas de limites»
«Allez voir des spectacles de drags. Vous verrez que l’offre est multiple et ne se limite pas à votre description rétrograde et simpliste. La drag n’a pas de limites, les styles sont nombreux, les silhouettes variables et la joie contagieuse», rétorque Rita Baga dans sa publication Facebook.
Si elle reconnaît que le monde de la drag n'est pas pour tout le monde, la drag queen s'explique «par contre difficilement ce genre de désinformation, de campagne de salissage et de diffamation gratuite».