Victoire du Canadien au Colorado en janvier: Vous étiez surpris? Pas Martin St-Louis


Dave Lévesque
La dernière fois que le Canadien a affronté l’Avalanche du Colorado, il a causé une certaine surprise en remportant une victoire à Denver.
Au cœur d’une belle séquence au début du mois de janvier et malgré une défaite la veille contre les pauvres Blackhawks à Chicago, le Canadien s’est présenté au domicile de l’Avalanche et est revenu de l’arrière en troisième période pour l’emporter en prolongation.
«Je ne pense pas que ce soit une surprise qu’on les ait battus, on venait de battre la Floride et Tampa, a corrigé Martin St-Louis samedi matin. Je ne pense pas que notre groupe était surpris.»
N’empêche que ce match a contribué à faire du Canadien l’équipe qui se bat aujourd’hui pour conserver sa place en séries éliminatoires.
Plus précaire
«On était dans une position peu plus précaire qu’en ce moment, a reconnu David Savard. C’est un challenge intéressant, c’est une équipe qui a fait beaucoup de changements à la date limite, ils sont allés chercher de gros joueurs et ils ont un excellent alignement.»
En effet, le Colorado a beaucoup bougé entre la fin du mois de février et le début de mars. Mikko Rantanen et Casey Mittelstadt sont partis tandis que Martin Necas, Jack Drury, Ryan Lindgren, Jimmy Vesey, Brock Nelson, William Dufour et Charlie Coyle sont arrivés.
Si l’Avalanche a un visage passablement différent qu’au début du mois de janvier, le Canadien est pratiquement la même équipe. Mais pas tout à fait.
«Nous avons plus de victoires et nous sommes surtout plus confiants en ce moment. Tout le monde est dans un bon état d’esprit, personne n’est satisfait et veut amasser encore plus de victoires», a observé Juraj Slafkovsky.
Meilleure position
Il y a deux mois et demi, le Canadien se battait pour revenir dans le portrait des séries tandis que maintenant, il se bat pour y rester. C’est une nuance importante et elle n’échappe pas à Martin St-Louis.
«Est-ce qu’on est dans une meilleure position aujourd’hui pour affronter ces équipes? Oui, affirme l’entraîneur-chef avec confiance. Ce n’est pas juste une chose, c’est une combinaison de choses qui nous rendent meilleures. Les bonnes équipes s’améliorent toujours. Si tu penses que ton meilleur jeu de décembre sera suffisant en mars, la réponse est non.»
David Savard soutient lui aussi que ce passage au Colorado s’est inscrit dans une transformation qui s’opérait au sein de l’équipe et dont on voit aujourd’hui les répercussions.
«Ç’a été une partie du calendrier extrêmement importante. On commençait à jouer mieux, mais on n’avait pas encore eu beaucoup de résultats. Ç’a été un gros voyage pour nous, nous a donné de la confiance et la confiance d’affronter ces équipes-là et de les limiter à moins de buts. Par le passé, on avait de la misère contre ces grosses équipes-là.
«Aujourd’hui, on est meilleurs pour gérer les hauts et les bas d’un match. On est moins affectés par les punitions et les buts, on fait juste continuer à rester concentrés par les bas, mais aussi par les hauts et on reste plus constants pendant 60 minutes.»