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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Victime de sextorsion, un adolescent s’enlève la vie en quelques heures

Facebook du père de Walker, Brian Montgomery
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TVA Nouvelles

2023-08-30T19:20:58Z
2023-08-30T23:19:08Z
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Les parents d’un jeune homme qui s’est enlevé la vie moins de 4 heures après avoir été victime de sextorsion lancent un cri du cœur afin qu’un tel drame ne se reproduise jamais. 

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Vers minuit, le 1er décembre 2022, Walker Montgomery reçoit le message d’une jolie fille sur Instagram. Il ne la connaissait pas, il a constaté qu’ils avaient des amis communs. Il se sentait flatté de voir qu’elle s’intéressait à lui en lui posant des questions sur son sport, le football, et aussi sur l’école. 

Très vite, les choses sont passées du flirt à des propos plus sexuels. Les deux ont entamé une discussion vidéo, toujours sur Instagram, lors de laquelle la jeune femme a commencé à se dénuder. 

Walker Montgomery, 16 ans, a fait la même chose. Ce qu’il ne savait pas, c’est que la jeune fille à qui il parlait n’existait pas. La vidéo où il la voyait se dénuder était tirée d’un site pornographique et manipulée pour laisser croire qu’elle était en direct avec lui. 

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Facebook du père de Walker, Brian Montgomery
Facebook du père de Walker, Brian Montgomery

La personne à qui il parlait était en fait un escroc nigérian qui a enregistré l’intégralité de la rencontre. Le fraudeur a capté la vidéo du jeune homme et a menacé de l’envoyer à tous ses contacts Instagram à moins qu’il accepte de le payer plus de 1 000 $.

Pendant deux heures, l'adolescent de Starksville, Mississippi, qui n'avait pas accès à un compte de banque, a supplié l’extorqueur de ne pas envoyer les images à sa liste de contacts. 

«Nous allons détruire ta vie si tu ne nous donnes pas l'argent», lui a dit le fraudeur. « Tout le monde va te renier. Ta vie est finie.»

Lorsque la liste est arrivée au nom d’utilisateur de sa mère, c’en était trop pour l’adolescent. Il a dit qu'il allait se suicider.

«Allez-y, car votre vie est déjà finie», a répondu l'escroc. Walker est allé chercher une arme à feu dans le coffre-fort de son père et, à seulement 16 ans, il s’est suicidé.

Facebook du père de Walker, Brian Montgomery
Facebook du père de Walker, Brian Montgomery

L'adolescent a été victime de sextorsion, stratagème dans lequel les escrocs incitent les victimes à partager des photos explicites, puis menacent d'envoyer les photos à toutes leurs connaissances à moins qu'elles ne paient.

Ses harceleurs n’ont jamais envoyé la vidéo à ses contacts, même s’ils prétendaient l’avoir fait.

Pendant six semaines, ses parents Brian et Courtney Montgomery se sont demandé pourquoi leur fils avait mis fin à ses jours. 

Le jeune Walker avait un grand groupe d’amis, une famille très unie et allait régulièrement à l’église. Il aimait la chasse, la pêche et le football.

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«Quand cela s'est produit, rien de tout cela n'avait de sens», a déclaré son père en entrevue au New York Post. «Il n’y avait aucun signe de dépression. Aucune maladie mentale. Pas de signaux d’alarme.»

Mais une analyse médico-légale du FBI sur le téléphone de Walker a révélé l’arnaque. 

Tout ce qu’il a vécu, depuis le premier message jusqu’à sa mort, n’a duré que quatre heures.

«Nous n’avons jamais pu le voir. Nous n’avons jamais pu l’aider», a déploré son père, le cœur brisé. « Nous n’avons même jamais pu essayer de l’aider.»

Il souhaite désormais informer les gens que cette menace existe, alors il raconte l’histoire de son fils dans l’espoir que cela ne se reproduise plus, et que les parents soient au courant de l’arnaque.

Les auteurs de ces crimes, dont beaucoup viennent du Nigeria et de Côte d’Ivoire, contactent souvent leurs cibles par le biais de messages directs sur des plateformes comme Instagram, Snapchat et WhatsApp. 

Le FBI affirme que les garçons âgés de 13 à 17 ans sont les cibles les plus courantes.

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